L’abus d’alcool est dangereux pour la santé… mais aussi pour la sexualité ! Physiologiquement et psychologiquement, consommer de l’alcool en excès s’avère néfaste pour les femmes comme pour les hommes, voire dangereux. Explications.
L’alcool est-il mauvais pour la sexualité ?
Dans le cadre d’une consommation raisonnable, modérée et maîtrisée, l’alcool peut présenter quelques avantages pour la sexualité. Lorsqu’il entraîne un effet désinhibiteur (qui, pour rappel, n’est pas automatique et dépend des individus), l’alcool peut faciliter les interactions sociales et donc aider à nouer des relations. De plus, il favorise le désir sexuel chez les hommes comme chez les femmes, en raison de l’augmentation du taux de progestérone qu’il génère chez ces dernières. En ce qui concerne les hommes, une consommation d’alcool modérée peut aider à entretenir les fonctions érectiles.
Pour rappel, il est recommandé de se limiter à deux verres par jour et dix verres par semaine, l’idéal étant d’éviter de consommer d’alcool tous les jours. La nocivité générale de l’alcool sur l’organisme n’est plus à démontrer.
Abus d’alcool : des troubles de la sexualité à prévoir pour les hommes
Une consommation excessive d’alcool provoque des troubles de la sexualité conséquents : il devient plus difficile de maintenir une érection et donc d’atteindre l’éjaculation. Ce trouble peut devenir chronique si l’abus d’alcool l’est également : impuissance, éjaculation précoce peuvent apparaître. Ces troubles s’accompagnent généralement d’une baisse du désir sexuel. Physiologiquement, cela s’explique par la baisse du taux de testostérone provoquée par l’alcool en excès, qui ne permet plus aux fibres élastiques présentes dans le pénis de fonctionner normalement.
Abus d’alcool chez les femmes : baisse du plaisir sexuel au programme
Consommé en trop grande quantité, l’alcool diminue à la fois désir et plaisir sexuel chez les femmes, au point dans certains cas d’empêcher la survenue d’orgasme.
L’abus d’alcool présente en outre des risques pour la fertilité féminine et masculine : anomalies hormonales et ovulatoires chez la femme, ou troubles érectiles, diminution de la qualité et de la quantité de spermatozoïdes chez les hommes… Sans oublier les risques qu’une consommation excessive chronique représente pour le fœtus : anomalies congénitales, retards de développement, grossesse à risque... Ces risques existent que ce soit le futur père ou la future mère qui consomme trop d’alcool !
Les professionnels de santé recommandent d’ailleurs de modérer la consommation d’alcool dès avant la conception.
Alcool et sexualité : attention aux conduites à risques !
Augmentation du risque de rapports sexuels non protégés, irrespect du non-consentement, brutalité, pratiques sexuelles qui n’auraient pas eu lieu sobre, incapacité physique à se défendre et à dire « non »… L’abus d’alcool et la sexualité peuvent aussi ne pas faire bon ménage au regard des comportements dangereux que leur association peut provoquer. Il est d’ailleurs prouvé que la consommation excessive d’alcool favorise les conduites à risques pour soi et envers les autres. Elle est d’ailleurs souvent impliquée dans les situations de violence conjugale, aussi bien concernant leur fréquence que leur gravité.
On résume…
- L’abus d’alcool est néfaste pour la sexualité féminine (baisse du désir et du plaisir sexuel) et masculine (diminution du fonctionnement érectile et apparition de troubles sexuels).
- Mais aussi pour la fertilité des deux sexes.
- Il favorise des comportements sexuels à risques voire dangereux et/ou criminels.
- Il est recommandé de ne pas consommer plus de deux verres par jour et dix verres maximum par semaine.