Tout le monde le connaît, désormais. Apparu en 2017 en France, le Nutri-Score a connu plusieurs évolutions, dont une dernière en 2024. Historique, nouveautés et fonctionnement : toutes les explications.
Nutri-score : un logo pour une meilleure alimentation
Le Nutri-Score est le petit logo coloré que tout le monde peut croiser sur l’emballage de ses produits alimentaires. Ces derniers sont notés de A (en vert) jusqu’à E (en orange foncé).
A l’origine du Nutri-Score, une demande du ministère de la Santé et des Solidarités de créer un système d’étiquetage pour diffuser des informations autour des apports nutritionnels des produits dès leur emballage. L’idée, derrière, était d’aider les Français à mieux manger. Pour l’élaborer, plusieurs équipes scientifiques se sont penchées sur cette question, dont l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).
Le Nutri-Score a officiellement vu le jour en 2017 en France, avec pour vocation d’informer tous les consommateurs de manière accessible et compréhensible dès leur intention d’achat.
Nutri-Score : comment ça marche ?
Le Nutri-Score évalue les apports nutritionnels du produit concerné en fonction d’un certain nombre de critères objectifs. Plus un produit est bien noté, plus il est de bonne qualité d’un point de vue nutritionnel. A l’inverse, plus son Nutri-Score se rapproche de E, plus ses apports nutritionnels sont insatisfaisants pour la santé. En un coup d’œil, vous pouvez ainsi comparer les différents produits que vous envisagez d’acheter et identifier ceux qui possèdent une meilleure qualité nutritionnelle.
Bien sûr, l’objectif du Nutri-Score est de comparer des aliments d’une même famille. Cela vous permettra, par exemple, de choisir entre deux marques de biscuits, celle qui présente le meilleur profil nutritionnel. Inutile de chercher à comparer du poisson en boîte avec du soda !
Comment est attribué le Nutri-Score ?
Le Nutri-Score est calculé sur la base d’un score qui prend en compte, pour 100 g ou 100 ml d’un produit :
- La teneur en nutriments et aliments à favoriser : fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coque, huile de colza, huile de noix et huile d’olive ;
- La teneur en nutriments à limiter : sucres, sel, acides gras saturés, énergie.
Toute marque peut utiliser gratuitement le Nutri-Score, mais elle doit pour cela s’enregistrer sur une plateforme choisie en fonction des pays dans lesquels elle est commercialisée.
Nutri-Score : qu’est-ce qui a changé en 2024 ?
Des nouveautés ont fait leur apparition en 2024, notamment autour des règles de calcul. Certains éléments présents dans les aliments, comme des additifs (par exemple, les édulcorants présents dans certaines boissons et que les industriels pouvaient utiliser jusque-là pour améliorer leur Nutri-Score, en ne les considérant pas comme du sucre), sont désormais pris en compte. Grâce à ce changement, la comparaison entre différents produits devient donc plus précise et plus sûre. Certains produits contenant des additifs ont ainsi été rétrogradés de B à C voire E !
A l’inverse, depuis 2024, certains poissons gras et huiles, tous deux riches en bonnes graisses, sont mieux notés, tout comme les produits à base de farine complète ou ceux riches en fibres. La volaille a également vu son score augmenter, contrairement à la viande rouge dont il est recommandé de limiter la consommation. Ces évolutions concernent 30 à 40 % des produits, d’après Santé publique France.