La protection contre les IST (infections sexuellement transmissibles) est non seulement nécessaire pour la santé, mais aussi possible grâce à l’usage des préservatifs. Néanmoins, est-ce la seule méthode contraceptive protégeant de toutes les IST ?
Petit rappel des différentes méthodes de contraception
La plupart des moyens de contraception, autres que le préservatif, contiennent des hormones. C’est le cas de la pilule, du patch contraceptif, de l’anneau vaginal, de l’implant contraceptif et du stérilet hormonal. Les contraceptions sans hormones disponibles sont le stérilet au cuivre, le diaphragme et les spermicides. Enfin, il existe les méthodes chirurgicales, telles que la vasectomie et la ligature des trompes. Ces méthodes contraceptives permettent d’éviter une grossesse non désirée, mais aucune ne protège des IST.
Oui, les préservatifs sont la seule méthode contraceptive qui protège des IST
Les préservatifs masculins ou féminins contre les IST
Le préservatif masculin ou féminin est l’unique méthode contraceptive pour prévenir une IST bactérienne, parasitaire ou virale comme le trichomonas, la chlamydia, la gonorrhée (gonocoque) la syphilis, le VIH / SIDA. L’arrêt de l’un ou l’autre de ces moyens de contraception doit se faire après la réalisation d’un test de dépistage des MST (Maladies Sexuellement Transmissibles) de la part des deux partenaires.
Les préservatifs en cas de rapports bucco-génitaux
Certaines infections se transmettent lors de rapports sexuels oraux (fellation, cunnilingus). Les plus fréquentes sont le gonocoque, la chlamydiae, la trichomonase ou la mycose. La syphilis peut se transmettre via un cunnilingus tout comme le VIH/SIDA par une fellation : les risques sont faibles, mais existants, comme le rappelle l’association Sida Info Service. Il est conseillé d’éviter toute pratique de sexe oral en cas de lésion ou d’inflammation buccale, dentaire ou gingivale. Dans le cas contraire, il est recommandé d’utiliser des préservatifs ou des digues dentaires, lorsque le statut du partenaire vis-à-vis des IST est inconnu.
Attention : le préservatif ne protège pas contre l’herpès génital
Il existe deux MST dont le préservatif ne protège pas complètement : les papillomavirus (HPV) et l’herpès génital (HSV). Ces IST se manifestent par des lésions de types condylomes, ou verrues génitales (HPV), et par des vésicules ou des ulcérations (HSV) présentes sur les parties génitales et les zones à proximité (anus, cuisses, vulve). Le préservatif ne couvrant pas l'intégralité des organes sexuels, la protection qu’il confère est imparfaite.
Et n’oubliez pas le vaccin contre le papillomavirus et l’hépatite B
Deux vaccinations protègent de ces IST, dont l’une est obligatoire chez le nourrisson, celle de l’hépatite B. Le vaccin contre les papillomavirus est recommandé chez la jeune fille et le jeune garçon. Il est recommandé de l’effectuer entre l’âge de 11 et 14 ans révolus. Chez les hommes ayant des relations homosexuelles, il est important de continuer la vaccination jusqu’à 26 ans afin de prévenir de toutes lésions précancéreuses anales, des cancers anaux et des condylomes. S’il n’existe pas encore de vaccin contre l’herpès génital, la science progresse à ce sujet. Néanmoins, il convient d’être vigilant pour ne pas le transmettre.
Sources :
- Ameli - L'efficacité des moyens contraceptifs
- Revue John Libbey - Fellation non protégée : quels sont les risques ?
- Sida Info Service - QUELS SONT LES RISQUES LORS D’UN CUNNILINGUS ?
- Université Paris Descartes - Rôle du chirurgien-dentiste dans la détection des infections sexuellement transmissibles par Chloé Ninou
- Ameli - Prévenir les IST
- Ameli - Herpès génital
- Inserm - Contraception
- UFSBD - Cancers oraux et papillomavirus (HPV) : N’oublions pas les garçons !