Serviettes hygiéniques, tampons, cups et culottes menstruelles, il existe de nombreuses protections hygiéniques pour les femmes pendant leurs règles. Comment choisir la solution la plus adaptée à ses besoins et à son flux sanguin ? Voici les différentes options de protections périodiques.
LES SERVIETTES HYGIÉNIQUES ET LES PROTÈGE-SLIPS JETABLES
Solution d'hygiène intime parmi les plus simples à utiliser, la serviette hygiénique se place à l’intérieur de la culotte, grâce à une bande adhésive qui la maintient en place. Tout en s’adaptant aux mouvements du corps, elle absorbe alors le flux sanguin. Selon le moment de la journée (diurne ou nocturne) et le flux des règles (léger ou abondant), il existe différents modèles. Il est également possible de les trouver avec ou sans ailettes, pour s’adapter à toutes les morphologies.
Du fait de leur simplicité d’utilisation, les serviettes hygiéniques jetables sont souvent utilisées lors des premières règles. Elles sont aussi une bonne protection périodique dans le cas où vous ne seriez pas à l’aise avec des solutions invasives, comme les tampons ou les cups.
Beaucoup plus fin que la serviette hygiénique, le protège-slip peut aussi répondre à ce besoin en absorbant les flux très légers en début ou en fin de règles, ou au cours du cycle en cas de pertes blanches, notamment.
LES TAMPONS HYGIÉNIQUES
Contrairement à une idée reçue très répandue, le tampon peut être utilisé dès les premières règles. À l’aide ou non d’un applicateur, ce cylindre en coton s’insère dans le vagin pour venir absorber le flux menstruel. Comme la serviette hygiénique, il existe différentes tailles (de « mini » à « super plus ») afin de s’adapter aux différents flux lors du cycle.
Le tampon est particulièrement pratique lorsque l’on souhaite pratiquer une activité sportive, y compris la natation, car il empêche les fuites en étant au plus près de la source du flux.
Attention toutefois, l’utilisation de tampons nécessite quelques précautions. Il faut ainsi veiller minutieusement à son hygiène intime lors de sa mise en place et le changer toutes les quatre à six heures pour éviter le syndrome du choc toxique (voir plus bas). Du coup, il n’est pas recommandé d’utiliser le tampon comme protection hygiénique la nuit, à moins de se lever pour en changer.
LA CUP MENSTRUELLE
La cup, ou coupe menstruelle, est un dispositif en silicone souple qui s’insère dans le vagin afin de recueillir le sang des règles. Il suffit ensuite de la vider et de la stériliser cinq minutes à l’eau bouillante. Pour cette raison, il convient du coup d’avoir au moins deux coupes menstruelles pour effectuer un roulement entre chaque utilisation.
Si la mise en place de la coupe menstruelle nécessite un peu d’apprentissage, une fois le geste maîtrisé, ce type de protection hygiénique constitue un choix économique et écologique, tout en étant adapté à la pratique sportive. Néanmoins, la cup n’est pas la solution la plus pratique lorsque vous devez vous changer hors de chez vous, dans un environnement qui n’est pas propre et sans toutes les commodités d’hygiène nécessaires.
Dernière précaution d’usage, il est déconseillé de la garder en place plus de quatre heures pour éviter, comme pour le tampon, le syndrome du choc toxique.
LES CULOTTES MENSTRUELLES
Depuis quelques années, l’utilisation de la culotte menstruelle revient sur le devant de la scène grâce à des lignes modernes, protectrices et adaptées à toutes les morphologies et tous les flux. Il existe même des culottes menstruelles pour ado. Sous forme de culotte, string ou boxer, le sous-vêtement intègre, à l’entrejambe, des microcouches de tissu (souvent du bambou, du chanvre ou du coton) pour absorber le flux sanguin. Simple, lavable en machine, elle convient parfaitement aux premières règles et est aussi bien économique qu’écologique.
RÈGLES : LE SYNDROME DU CHOC TOXIQUE
L’utilisation de tampons et de coupes menstruelles doit faire l’objet de quelques précautions. En effet, il existe un risque de choc toxique avec ces deux protections si celles-ci sont portées trop longtemps : en cause, la possible prolifération d’une bactérie de la famille des staphylocoques dorés. Si vous ressentez pendant vos règles, ou juste après, des symptômes similaires à ceux de la grippe ou de la gastro-entérite, une éruption cutanée généralisée et, dans certains cas, une hypotension ou des malaises, il convient d’enlever la protection hygiénique et d’être prise en charge en urgence.
PROTECTION HYGIÉNIQUE : CE QU’IL FAUT SAVOIR
S’il existe différents types de protections hygiéniques pour différentes situations et différents types de flux sanguins, il convient de se souvenir de quelques informations lors de leur utilisation.
Se sentir à l’aise
Si les règles sont différentes d’une personne à l’autre, chaque femme fait l’expérience d’un cycle menstruel qui, si tout va bien, se ressemble d’un mois à l’autre. En général, le volume des pertes menstruelles est compris entre 5 et 80 ml et les règles peuvent durer jusqu’à huit jours. Cela peut varier en fonction de votre stress, vos problèmes de santé ou vos moyens de contraception. Dans ces cas-là, il convient d’adapter votre protection hygiénique à votre flux pour plus de confort.
Sécurité des protections hygiéniques
La composition des protections intimes fait l’objet d’une surveillance accrue depuis peu. En 2018, l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a en effet été saisie pour évaluer la sécurité des protections intimes. Les essais ont révélé la présence de substances chimiques sans dépassement des seuils sanitaires dans les différents types de protections hygiéniques, mais aucun risque lié n’a été mis en évidence.
Les protections hygiéniques écologiques
Les protections périodiques sont une source de pollution importante et durable, certaines serviettes hygiéniques jetables et certains tampons peuvent mettre jusqu’à 800 ans à se décomposer dans la nature. Afin de protéger l’environnement, nous vous invitons à privilégier les solutions moins polluantes.