Après un AVC, l’indispensable rééducation

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Après un accident vasculaire cérébral (AVC), il est indispensable de programmer de la rééducation. Objectif : augmenter les chances de récupérer le plus de capacités motrices et neurologiques possibles.

 

AVC : quelles sont les conséquences sur le cerveau et la vie quotidienne ?

L’accident vasculaire cérébral ou AVC correspond à la perte brutale d’une fonction du cerveau. Il peut être provoqué par l’arrêt brutal de la circulation sanguine dans une artère cérébrale, le plus souvent à cause d’un caillot, ou par une hémorragie intracérébrale. La gravité de l’AVC est établie en fonction de l’étendue des zones cérébrales touchées et de sa localisation.

 

Dès les premiers symptômes d’un accident vasculaire cérébral, il est vital de réagir le plus rapidement possible en appelant le 15 ou le 112. L’équipe médicale évalue le degré d’atteinte neurologique et le niveau de conscience du patient dès sa prise en charge. Ces éléments s’avèrent de premiers indicateurs des conséquences de l’AVC sur sa santé et son quotidien. Mais le délai de prise en charge est également déterminant pour les suites de l’AVC, dont les conséquences peuvent être variées : 

  • Des troubles moteurs tels qu’une paralysie de la face, d’un côté du corps ou des tremblements.
  • Des troubles sensoriels pouvant toucher la parole, l’écrit, la compréhension, la vision, la mémoire.
  • De la démence.
  • Des troubles de l’humeur comme une dépression ou de l’anxiété.
  • De l’épilepsie.
  • De l’incontinence urinaire.
  • Une grande fatigue chronique, avec des états de somnolence.
  • Une récidive : un premier AVC peut plus facilement en entraîner un autre.

 

L’importance de la rééducation après un AVC

Les sept premiers jours suivant un AVC sont décisifs, en raison des risques de récidive élevés qui persistent. Le plus rapidement possible, et avant le 14e jour qui suit, une prise en charge pluridisciplinaire doit être mise en place. Cela s’appelle la rééducation post-AVC.

 

Kinésithérapie, techniques favorisant la plasticité cérébrale, orthophonie, ergothérapie, neurologie… L’objectif de leur association est de permettre au patient de récupérer le plus de capacités motrices possibles ou, si sa récupération est limitée, qu’il puisse développer des stratégies de récupération adaptées.

 

Comment se déroule la rééducation post-AVC ?

La rééducation après un AVC s’articule autour de deux grands axes de travail : la prévention des complications et la récupération (de la motricité, de l’équilibre…). Elle se déroule dans un centre spécialisé ou à domicile. Les séances de rééducation ont lieu 5 à 7 jours par semaine, durant 45 minutes en moyenne, le tout durant 3 à 6 mois.

 

Rééducation post-AVC : un travail d’équipe

La coordination de l’équipe de soins est l’un des facteurs de réussite de cette rééducation :

  • Le médecin réadaptateur ou rééducateur aide le patient à réapprendre à saisir les objets du quotidien et à les utiliser. D’une manière générale, il s’agit de mobiliser la sensibilité de la peau et la motricité des mains du patient. 
  • Le kinésithérapeute va pratiquer des massages et proposer au patient des exercices concernant l’ensemble des membres du corps. Objectifs : retrouver sa sensibilité sensorielle et percevoir la position de son corps et de ses mouvements dans l’espace.
  • L’ergothérapeute accompagne le patient dans son réapprentissage des gestes de la vie quotidienne : se laver, s’habiller, se brosser les dents, porter un verre à sa bouche, se coucher…
  • L’orthophoniste aide le patient à améliorer son élocution et intervient également en cas de troubles de la perception dans l’espace. 

 

Rééducation post-AVC : avec quels outils ?

Pour augmenter les chances de la rééducation de porter ses fruits, plusieurs outils sont utilisés par l’équipe de soins et le patient : 

  • Le biofeedback. Cette technique utilise des exercices qui permettent de générer des éléments de suivi, comme des graphiques de progression. Le patient peut ainsi s’autoévaluer et constater les progrès qu’il effectue au fil des séances. Par exemple, il va pouvoir mesurer la mobilisation progressive des muscles de sa jambe pour le préparer à la marche. 
  • L’électrothérapie, elle, se sert d’électrodes positionnées sur les muscles du patient, de manière à les stimuler progressivement. 
  • Des techniques d’imagerie mentale sont parfois utilisées. Elles consistent à évoquer et répéter mentalement un mouvement, avant de le réaliser par la suite. 
  • La réalité virtuelle est prometteuse dans la rééducation post-AVC. Muni d’un casque, le patient est plongé en immersion dans un environnement simulé qui lui permet d’interagir en mobilisant ses sens : toucher, vision, motricité… 
  • D’autres outils plus « classiques » peuvent également être utilisés dans un second temps : tapis roulant pour poursuivre la progression de la marche, canne tripode, harnais suspendu, orthèses, chaussures orthopédiques…  

 

On résume… 

  • L’AVC nécessite d’être pris en charge en urgence dès l’apparition des premiers symptômes.
  • La capacité du patient à récupérer un maximum de ses facultés neurologiques, motrices et sensorielles dépend notamment de la rapidité de cette prise en charge ainsi que de l’étendue et de la localisation de l’AVC.
  • La rééducation post-AVC est incontournable et doit avoir lieu 14 jours maximum après l’accident vasculaire cérébral. 
  • Elle repose sur le travail pluridisciplinaire d’une équipe de professionnels de santé spécialisés dans la prise en charge des patients ayant subi un AVC.
  • La rééducation se tient pendant 3 à 6 mois, 5 à 7 jours par semaine, en des séances de 45 minutes environ.
  • Elle associe divers outils complémentaires, dont certains utilisent les nouvelles technologies, pour augmenter les chances de récupération du patient.