La toxine botulique est utilisée depuis longtemps en médecine. Mais à quoi sert-elle exactement en médecine esthétique ? Explications.
Qu’est-ce que la toxine botulique ?
À l’origine, la toxine botulique est issue d’une bactérie nommée clostridium botulinum, connue depuis plusieurs siècles en raison de la maladie grave et potentiellement mortelle qu’elle déclenche : le botulisme, qui provoque contractions musculaires et paralysie.
Mais les médecins ont trouvé au fil du temps le moyen de l’exploiter médicalement, notamment pour soigner les spasmes involontaires, en bloquant les contractions musculaires des patients concernés.
Pourquoi utiliser la toxine botulique de type A en médecine esthétique ?
Un dérivé de la toxine botulique est spécifiquement utilisé en médecine esthétique, sous forme d’injections, pour redynamiser les muscles : la toxine botulique de type A, bien plus connue sous l’appellation de… Botox. Sans risque pour l’organisme, le produit est injecté et finit par se résorber en plusieurs mois. En chirurgie esthétique, la toxine botulique de type A est essentiellement utilisée pour effacer les rides d’expression.
Toxine botulique de type A : quelles zones du corps concernées ?
Le visage est en première ligne pour subir des rides d’expression : les injections de toxine botulique de type A sont donc les plus fréquentes au niveau du front, des ailes du nez vers la bouche (on parle de sillons nasogéniens), entre les yeux, autour de la bouche… Elles sont aussi relativement fréquentes au niveau du cou et du décolleté.
Botox : un résultat efficace avec le bon dosage
Vous avez sans doute vu des photos de célébrités dont l’usage de Botox pouvait sembler excessif… Peut-être que ces cas particuliers vous font hésiter à prendre rendez-vous alors que vous auriez envie de profiter de cette technique ? Rassurez-vous, contrairement à ce que ces images peuvent laisser penser, le Botox n’est pas censé tirer la peau du visage, ni figer les traits. Il s’agit probablement d’un mauvais dosage. En effet, dans une approche médicale sérieuse, le résultat final est parfaitement naturel.
Comment se déroule une injection de toxine botulique de type A ?
Une injection de Botox nécessite une consultation préalable et doit être renouvelée pour obtenir des résultats satisfaisants.
Une première consultation indispensable
Cette consultation vous permet de transmettre à votre chirurgien esthétique vos éventuels antécédents médicaux. Elle permet d’évaluer vos besoins et de préciser les objectifs de l’intervention. Le spécialiste procède à un examen clinique afin d’observer vos rides et les zones qui seront concernées par l’injection. Il commence à évaluer la quantité de produit qui sera nécessaire et qui doit être minutieusement dosée.
Le jour J : la séance d’injection
Le jour de l’intervention, après avoir démaquillé et désinfecté votre visage, votre cou ou votre décolleté, le chirurgien esthétique dessine au feutre médical les repères sur lesquels seront réalisés les différentes injections.
Puis il effectue ces dernières avec une infime quantité de toxine botulique de type A, injectée dans le derme, à l’aide d’une aiguille très fine. Le produit agit directement au niveau où le nerf rejoint le muscle, afin d’empêcher la contraction de ce dernier temporairement.
Injection de toxine botulique de type A : et après ?
Les zones ayant subi des injections peuvent gonfler et être légèrement douloureuses dans les jours qui suivent. Au niveau des points d’injection, de petites ecchymoses peuvent également apparaître. Rassurez-vous : ces désagréments sont normaux disparaissent très rapidement, d’autant plus si vous appliquez les recommandations suivantes :
• Ne reprenez pas d’activité sportive intensive avant 24 heures.
• Ne prenez ni aspirine, ni anti-inflammatoire après l’injection.
• Évitez de vous allonger pendant les 6 heures qui suivent l’intervention.
• Ne touchez pas et ne massez pas la zone d’injection.
• Évitez les expositions à la chaleur, en particulier humide (bain brûlant, sauna, hammam).
Les effets de la toxine botulique s’estompant en quelques mois, plusieurs injections sont à prévoir pour en maintenir les résultats, si vous le souhaitez.