Quand ils s’installent, les acouphènes peuvent peser sur le bien-être voire réellement gâcher la vie. Heureusement, il existe des moyens préventifs simples pour les éviter ou les atténuer s’ils sont là. Focus.
Acouphènes : qu’est-ce-que c’est exactement ?
Plus de 14 millions de Français souffriraient d’acouphènes, dont une majorité de personnes âgées de moins de 25 ans. Vous subissez de façon intermittente ou constante des sensations auditives telles que des bourdonnements, des sifflements, une sonnerie ou encore des vrombissements qui ne sont pas causés par un bruit extérieur ? Il s’agit alors probablement d’acouphènes, un phénomène qui peut s’intensifier en cas de fatigue ou de stress.
Quelles sont les causes des acouphènes ?
Les acouphènes sont avant tout provoqués par l’exposition prolongée à un bruit fort : musique écoutée pendant une longue période à un volume élevé, profession exercée dans un milieu bruyant... Une cause qui, dans certains cas, peut être associée à une perte d’audition.
Les acouphènes peuvent aussi apparaître avec le vieillissement de l’oreille. Enfin, il existe des acouphènes psychosomatiques, qui se déclenchent après un choc émotionnel ou psychologique.
Si les acouphènes ne représentent généralement qu’une gêne temporaire, ils peuvent avoir une incidence négative sur la qualité de votre sommeil, votre concentration ou votre niveau d’anxiété.
Les moyens d’éviter les acouphènes
#1 Prêtez attention à votre environnement sonore
Dans la mesure du possible, il est préférable de s’éloigner un maximum des sources de bruits forts et prolongés. Mais s’ils font partie de votre quotidien professionnel ou de loisirs, utiliser des bouchons d’oreilles ou même un casque de protection auditive vous permettra d’atténuer considérablement les acouphènes qui en résultent.
D’une manière générale, il est important d’être attentifs à votre environnement sonore. En effet, le silence total peut également être propice aux acouphènes : la présence d’un bruit de fond de faible intensité est ce qui favorise le moins l’apparition d’acouphènes et surtout, la gêne qui en résulte.
#2 Evitez les excès d’alcool, de tabac, d’excitants et la prise de certains médicaments
Une consommation excessive d’alcool dilate les vaisseaux sanguins, augmentant ainsi le flux de sang dans l’oreille interne : les acouphènes peuvent alors être amplifiés. De même, la nicotine est considérée comme un élément irritant pouvant aussi accentuer le phénomène. Même effet pour les excitants : café, thé, sodas… Essayez de les supprimer totalement de votre alimentation pendant un mois. Si vous constatez que les acouphènes ont diminué, vous pouvez poursuivre en consommant ces produits de façon restreinte.
Par ailleurs, certains médicaments comme les ototoxiques (dont font partie certains anti-inflammatoires, diurétiques et traitements contre le cancer) ont tendance à augmenter les acouphènes. Parlez-en avec votre médecin.
#3 Adoptez une bonne hygiène des oreilles… sans coton-tige !
Les acouphènes peuvent aussi survenir à cause d’un bouchon de cérumen ou la présence d’un corps étranger dans l’oreille (poussière, sable, etc.). Pour les prévenir, le moyen le plus adapté est de maintenir une bonne hygiène de ses oreilles : une fois par semaine, nettoyez le pavillon de votre oreille à l’aide d’un mouchoir en papier humide, appliquez de l’eau tiède à l’aide du jet de douche ou d’un spray nettoyant vendu en pharmacie.
Pour vous laver les oreilles, n’utilisez surtout pas de cotons-tiges ! Contrairement aux idées reçues, ils repoussent le cérumen au fond de votre oreille et accentuent le risque de créer un bouchon. Dans certains cas extrêmes, ils risquent même de vous perforer le tympan.
#4 Consultez un oto-rhino-laryngologiste (ORL)
Pour rechercher la cause de vos acouphènes, votre médecin traitant peut vous adresser à un médecin spécialiste, l’oto-rhino-laryngologiste (ORL). Ce dernier pourra évaluer les conséquences des acouphènes sur votre quotidien et effectuer un examen ORL complet, portant sur les oreilles, le nez et la gorge. Il effectuera également un bilan auditif comprenant une mesure de votre audition, afin de rechercher une éventuelle perte auditive.
En fonction de vos résultats, le médecin ORL pourra vous prescrire d’autres examens : acouphénométrie afin de déterminer le type d’acouphènes dont vous souffrez, et/ou IRM, scanner, écho-doppler des vaisseaux du cou pour rechercher une éventuelle maladie associée ou responsable de la survenue des acouphènes.