Les acariens s’invitent dans tous les intérieurs et chez certains en particulier, mais peuvent provoquer des réactions allergiques plus ou moins fortes. Certaines habitudes permettent pourtant de limiter la casse.
Acariens : qu’est-ce-que c’est ?
Les acariens sont de petits animaux microscopiques de la famille des araignées, dont la taille varie entre 0,1 et 0,5 millimètre. Ils sont dits « domestiques » car on les trouve essentiellement au sein des habitations, où ils s’invitent sans que le critère d’hygiène soit en cause. Présents en plus ou moins grand nombre, ils ne piquent pas et ne sont porteurs d’aucune maladie. Leur durée de vie est comprise entre 2 et 4 mois, généralement durant le printemps et l’été puisque les acariens préfèrent la chaleur (entre 17 et 32 degrés) et l’humidité.
Ils se nourrissent essentiellement de toutes les cellules de peaux mortes (squames) que nous abandonnons chaque jour sans le savoir et qui les alimentent durant plusieurs mois… Ainsi, leur emplacement de prédilection est la literie, qui leur permet de bénéficier d’un contact particulièrement étroit avec les humains. Mais ils raffolent aussi des canapés et fauteuils en tissu, des moquettes et des tapis, ainsi que de toute surface poussiéreuse et humide. Lorsque les acariens meurent, ils laissent derrière eux une grande quantité d’excréments accumulés qui se transforment peu à peu en poussière. En plus de la carapace des acariens eux-mêmes, ce sont aussi leurs déjections qui provoquent les réactions allergiques.
Allergie aux acariens : des manifestations multiples
Vous souffrez de troubles causés par des facteurs jusque-là inconnus ? Vous vous demandez donc si vous ne seriez pas allergique aux acariens ? Voici les principaux symptômes associés à cette réaction :
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Troubles respiratoires : gêne pour respirer, toux, asthme … pouvant aller jusqu’à des manifestations sévères pour les cas allergiques les plus sensibles.
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Irritations : elles peuvent atteindre la peau comme les muqueuses, se manifestant par des rhinites à répétition (rhumes), conjonctivites, eczéma ou encore dermatites.
La manifestation de l’un ou plusieurs de ces troubles ne signifie pas forcément que votre habitation est infestée d’acariens : en fonction de votre sensibilité, la présence de quelques-uns peut suffire à vous rendre allergique.
5 moyens de réduire le risque d’allergie aux acariens
Pour limiter votre allergie un maximum et vous permettre de mieux supporter cette cohabitation forcée avec les acariens, quelques moyens simples à appliquer peuvent vous permettre de diminuer la quantité de ces derniers.
#1 Aérez fréquemment votre habitation
Ouvrez les fenêtres ! Renouveler l’air de chez soi permet d’évacuer les éléments allergènes (les acariens comme les poussières ou les polluants) de votre logement. Il est ainsi recommandé d’aérer au moins 10 minutes matin et soir, au minimum. Pensez également à ouvrir vos fenêtres aussi longtemps que possible lorsque vous nettoyez (petit ou grand ménage) ou que vous effectuez des travaux, autant de tâches qui ont tendance à remuer les poussières.
#2 Evitez les revêtements textiles
Les acariens ont un certain sens du confort et raffolent donc des revêtements tels que la moquette, les tapis… En bref, tout ce qui est en matière textile. Pour limiter leur invasion, mieux vaut donc privilégier des revêtements comme le parquet, le carrelage ou le linoleum qui limitent l’accumulation de poussière et donc d’acariens. Par ailleurs, évitez de poser votre matelas directement sur le sol, mais accompagnez-le d’un sommier adapté. Des housses anti-acariens existent pour les recouvrir.
#3 Nettoyez régulièrement votre intérieur
Partout et en profondeur, le grand ménage régulier est de rigueur pour lutter contre la prolifération des acariens. En particulier si votre intérieur est riche en objets décoratifs risquant d’emmagasiner de la poussière. Accordez un soin particulier à son élimination, ainsi qu’au nettoyage des surfaces privilégiées par les acariens : literie (à nettoyer et à aérer soigneusement), moquette, tapis, fauteuils en tissu, rideaux… Pour vous aider dans cette tâche, sachez que certains aspirateurs sont dotés d’un filtre HEPA (haute efficacité pour les particules aériennes), à changer régulièrement ainsi que les sacs de l’appareil.
#4 Veillez à la température et à l’humidité de votre logement
Attention de ne pas rendre votre logement trop humide ni trop chaud, sous peine de subir la prolifération des acariens et de leurs effets allergènes. Pour l’humidité, veillez à bien ventiler votre habitation et tâchez de ne pas dépasser la température intérieure de 19 degrés, en particulier dans la ou les chambres à coucher.
#5 Détectez les acariens présents chez vous
Si votre allergie persiste malgré ces premières mesures préventives, munissez-vous d’outils de détection des acariens afin de repérer plus précisément leur présence et d’accentuer vos gestes préventifs aux endroits où ils se développent majoritairement. Pour cela, il existe des kits de détection d’allergènes acariens en vente dans le commerce. Vous pouvez également confier cette problématique à un expert, en faisant appel à un professionnel qui réalisera certaines mesures à votre domicile, de manière à compter les acariens présents sur une surface donnée, à l’aide d’un prélèvement sur des bandes adhésives.
Bien sûr si vos symptômes allergiques persistent et vous gâchent la vie, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant qui vous orientera vers un allergologue, le spécialiste qui pourra confirmer votre allergie et vous prescrire un traitement adapté.