La chute de cheveux conduisant à l’alopécie est plus fréquente chez les hommes, mais les femmes aussi peuvent être concernées. Comment expliquer l’alopécie féminine et comment réagir ? Explications.
Chute de cheveux chez les femmes : quelles causes ?
Brutale ou progressive, temporaire ou définitive, la chute de cheveux est toujours difficile à vivre pour une femme. Certes il est normal de perdre jusqu’à une centaine de cheveux par jour, mais lorsque cette limite est dépassée, on peut parler d’alopécie, laquelle caractérise une chute de cheveux pathologique, bien que bénigne.
Plusieurs causes peuvent l’expliquer :
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Les hormones : lors de la ménopause, pendant la grossesse, suite à la prise d’une pilule hormonale, mais aussi après un accouchement, les hormones chutent, pouvant provoquer cet effet secondaire capillaire. Une anomalie de la thyroïde, qui produit des hormones spécifiques, peut aussi favoriser l’alopécie.
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Une carence en fer peut également provoquer une anémie à l’origine de l’alopécie. Elle s’accompagne généralement d’une grande fatigue.
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Une carence en zinc ;
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La génétique : l’alopécie est répandue chez les femmes d’une même famille.
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La santé mentale : un épisode de stress intense, un choc ou un événement traumatisant peut déclencher la perte des cheveux.
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Des habitudes capillaires trop agressives pour vos cheveux : lissage, colorations, défrisage, utilisation de produits abrasifs…
Chute de cheveux anormale : comment la reconnaître ?
Si vous perdez plus d’une centaine de cheveux par jour, vous courez le risque de subir une alopécie. Bien sûr, vous n’allez pas les compter, mais sachez que la perte est généralement localisée :
• Au-dessus du front, à la base du crâne ;
• Au niveau des tempes et autour des oreilles ;
• Sur le dessus de la tête.
Comment ralentir ou empêcher la chute de cheveux chez la femme ?
Dans tous les cas, mieux vaut consulter votre dermatologue qui pourra déterminer la cause de l’alopécie et vous recommander le traitement le plus adapté. Un bilan sanguin peut vous être prescrit si votre chute de cheveux dure depuis 6 mois et plus.
#1 Adaptez votre alimentation
Dans de nombreux cas, l’alopécie est provisoire et provoquée par une carence en vitamines ou en minéraux. S’il est possible de vous prescrire des compléments alimentaires, en fonction de la sévérité de votre carence, vous pouvez aussi adapter votre alimentation en conséquence, afin de consommer davantage d’aliments riches en fer ou en zinc : légumineuses (comme les lentilles ou les haricots rouges), légumes verts, viande rouge, foie (de bœuf ou de volaille) vous apporteront la première vitamine ; tandis que les fruits de mer, les fromages à pâte pressée, les céréales complètes, le jaune d’œuf ou encore la banane seront riches en zinc.
#2 Les traitements médicamenteux
Certains médicaments, comme le minoxidil, sont prescrits en cas de chute de cheveux persistante chez les femmes comme chez les hommes. Ce produit peut être prescrit en première intention, en fonction des résultats de votre prise de sang. Ses objectifs : rééquilibrer votre cycle capillaire dans un premier temps et réduire la chute de cheveux dans un second. La prise ne doit pas dépasser 2 ml par jour.
Une autre possibilité à évaluer avec votre gynécologue, et toujours en fonction des résultats de votre prise de sang, est un traitement hormonal anti-androgènes.
Enfin, l’alopécie peut être parfois traitée grâce à des injections de vitamines B8 et B5 sur la peau du crâne : cela s’appelle la mésothérapie. Une à deux séances par semaine pendant 6 semaines en moyenne doivent être planifiées pour un résultat optimal.
#3 La chirurgie
La greffe de cheveux est la solution de dernier recours (et la plus coûteuse) lorsqu’aucun traitement n’a fonctionné. Plusieurs techniques opératoires sont possibles, mais toutes répondent au même objectif : prélever des follicules pileux au sein d’une zone bien fournie en cheveux et les réimplanter au sein de la zone dégarnie à partir d’une micro-incision. Cette solution est particulièrement recommandée en cas d’alopécie d’origine génétique.