Arrêt du tabac : les poumons peuvent-ils se régénérer ?

On ne cesse de l’entendre, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Mais que se passe-t-il dans nos poumons après l’arrêt du tabac ? Explications.
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Arrêt du tabac : les poumons peuvent-ils se régénérer ?
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Arrêt du tabac : est-ce que les poumons peuvent se régénérer ? 

On ne cesse de l’entendre, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Mais que se passe-t-il dans nos poumons après l’arrêt du tabac ? Explications.

 

Les risques du tabac pour les poumons 

Le tabagisme est la première cause de cancer évitable en France, avec en tête, celui du poumon. Il est en effet responsable de 90% d’entre eux. 

Pour comprendre les effets nocifs du tabac, il suffit de reprendre la composition d’une cigarette. On y retrouve des éléments présents dans la plante à savoir de la nicotine et de l’arsenic, tandis que d’autres sont ajoutés par les fabricants, comme les agents de composition. Enfin, d’autres sont issus de la combustion du tabac en tant que telle : ammoniac, cadmium, goudron, monoxyde de carbone, benzène, cyanure d’hydrogène ou encore le formaldéhyde. Au total, la fumée contient plus de 60 substances cancérigènes. 

Vous l’aurez compris, rien de bon pour les poumons dans cette liste. A titre d’exemple, le cyanure d’hydrogène endommage les voies respiratoires et rend les poumons plus vulnérables aux infections. Le goudron quant à lui va venir se coller aux parois des poumons en y causant des lésions. 

 

A partir de quand voit-on les effets de l’arrêt sur les poumons ? 

Le sport ou des produits miracles permettraient de nettoyer les poumons ? Ce sont des idées reçues. La seule solution est bien l’arrêt du tabac et il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Et si cela peut vous encourager, les premiers effets bénéfiques de l’arrêt de la cigarette sur les poumons se font ressentir dès les premières 24h qui suivent la dernière cigarette.

 

Les effets bénéfiques progressifs de l’arrêt du tabac sur les poumons

24h après la dernière cigarette : vos poumons commencent à éliminer le mucus ainsi que les résidus de la fumée.

Après 72h : la respiration s’améliore, les bronches se relâchent et l’énergie revient.

Après 2 semaines à 3 mois : le souffle continue de se renforcer, on peut grimper un escalier sans être essoufflé après quelques marches.

Après 1 à 9 mois : les cils bronchiques, ces cils vibratiles qui tapissent les bronches, se mettent à repousser. Cette étape peut engendrer quelques symptômes comme de la toux, une gêne respiratoire et des sensations inhabituelles, mais au bout de quelques jours ou quelques semaines maximum, cela revient à la normale et vous vous sentez au contraire plus en forme et toujours moins essoufflé. 

Après 5 ans : bravo, le risque de cancer du poumon diminue presque de moitié. 

Après 10 à 15 ans : l’espérance de vie redevient identique à celle d’une personne qui n’a jamais fumé. 

 

Tabac et poumons : quand peut-on parler de régénération ?

La hausse de risque de cancer du poumon est notamment liée à une mutation dans l’ADN des cellules pulmonaires. Jusqu’à 10 000 altérations génétiques ont été identifiées.

Pourtant, selon une étude publiée dans la revue scientifique Nature, nos poumons ont la capacité de se régénérer. Des chercheurs britanniques ont en effet étudié les poumons de 16 fumeurs par biopsie ainsi qu’autant de poumons de non-fumeurs et d’anciens fumeurs. Ils ont séquencé les génomes des cellules épithéliales bronchiques, qui recouvrent les bronches.

Résultat, chez une personne ayant arrêté de fumer il y a longtemps, 40% des cellules sont saines, ce qui représente un ratio similaire à celui des poumons d’un non-fumeur.

Cette découverte inattendue bat en brèche la théorie du fatalisme dans laquelle on peut parfois s’enfermer, par peur du manque ou de l’échec. 

 

Pour arrêter de fumer durablement, se faire aider est toujours une bonne idée

Ne vous lancez pas dans un sevrage tabagique en pensant que ce sera facile. Seuls 5% des fumeurs arrivent à stopper le tabac en comptant sur leur seule volonté. Pour un sevrage réussi, demandez de l’aide. Un suivi par un professionnel de santé ainsi que des substituts nicotiniques favorisent la réussite. Et ce n’est pas parce que vous avez déjà échoué qu’il ne faut pas réessayer ! Un fumeur essaie en moyenne quatre fois d’arrêter avant d’y parvenir.

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