La vitamine D est indispensable, mais gare aux idées reçues !

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Tout le monde le sait : la vitamine D est indispensable à notre organisme. Mais êtes-vous sûr de tout connaître à son sujet ? 5 idées reçues passées à la moulinette.

 

Vitamine D : pourquoi elle est indispensable à votre santé

La vitamine D porte le nom de vitamine mais correspond en réalité à une hormone, et plus précisément à une pro-hormone liposoluble. Cela signifie qu’elle est soluble dans des graisses, comme de l’huile. C’est d’ailleurs souvent sous cette forme, contenue dans une ampoule d’huile, que la vitamine D est administrée lorsqu’elle est prescrite, en particulier aux nourrissons ou aux personnes carencées. 

La vitamine D intervient dans un grand nombre de mécanismes indispensables à une bonne santé. A commencer par l’augmentation de la concentration de calcium et de phosphore dans le sang. Ce qui permet : 

  • D’améliorer le mécanisme des muscles.
  • De renforcer le système immunitaire.
  • D’éviter les inflammations.
  • De maintenir un taux sanguin normal de calcium et de phosphate, essentiels à la bonne santé des os, des cartilages et des dents. 
  • De bénéficier d’une coagulation sanguine normale.
  • De réguler les hormones… 

 

5 idées reçues sur la vitamine D

La vitamine D est bien connue mais certaines informations erronées circulent encore à son sujet. Tour d’horizon.

 

Idée reçue n°1 : « Il faut s’exposer le plus possible au soleil pour obtenir des apports suffisants »

En réalité, seules 15 à 20 minutes d’exposition par jour suffisent. De préférence en fin de matinée ou dans l’après-midi. De quoi assurer à votre organisme un apport journalier suffisant en vitamine D, mais attention, la lumière du soleil est en revanche inefficace pour synthétiser la vitamine D en période hivernale dans la majeure partie du territoire français. 

 

Conseils bien-être :

Faites attention à la manière dont vous vous exposez, car les rayons du soleil ne sont pas sans risques sur la santé. Il existe de nombreuses façons de vous protéger du soleil tout en bénéficiant de ses bienfaits.

 

Idée reçue n°2 : « Peu d’aliments fournissent des apports en vitamine D »

Ils sont en fait bien plus nombreux que l’on pourrait croire ! Et toutes les familles d’aliments sont concernées : 

  • Les poissons gras tels que le saumon, la sardine, le maquereau ou le hareng ;
  • Les œufs (le jaune, en particulier) ;
  • Les produits laitiers ;
  • Les céréales complètes ;
  • Certains champignons : girolles, cèpes ou encore morilles ;
  • Le chocolat noir.

En raison de la diversité des aliments dans lesquels on trouve de la vitamine D, les régimes alimentaires restrictifs (notamment sans produits d’origine animale) s’avèrent d’ailleurs à risque de carence en vitamine D, avec les conséquences pour la santé que cela peut impliquer. 

 

Vitamine D dans l’alimentation : des apports plus ou moins importants selon les âges

A l’âge adulte, les apports moyens en vitamine D s’élèvent à 3,1 microgrammes par jour chez les adultes de 18-79 ans, contre 5,2 microgrammes par jour chez les nourrissons ; 2,6 microgrammes par jour chez les enfants de 4 à 10 ans et 2,9 microgrammes journaliers pour les adolescents. A noter que ces apports sont plus élevés chez les hommes. Les besoins nutritionnels en vitamine D varient donc selon les différentes tranches d’âges (source Anses).

 

Idée reçue n°3 : « Nous sommes tous égaux face aux besoins en vitamine D »

Certaines populations sont plus sensibles que d’autres aux besoins en vitamine D. Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables face au risque de carence, car la capacité de l’organisme à synthétiser la vitamine D diminue avec l’âge. 

Les nouveau-nés et les nourrissons s’avèrent aussi plus à risque et plus sensibles aux conséquences d’une carence en vitamine D. De même pour les femmes enceintes et ménopausées, en raison du bouleversement hormonal qu’elles traversent et qui peut provoquer une déminéralisation osseuse. Enfin, les personnes à la peau mate ou foncée synthétisent moins efficacement la vitamine D en s’exposant au soleil. 

 

Idée reçue n°4 : « Une carence en vitamine D peut passer inaperçue »

Malheureusement, une carence en vitamine D peut au contraire se manifester par différents symptômes. En particulier par des troubles musculaires : baisse de tonus, crises de tétanie, convulsions… Mais aussi des troubles osseux : ostéomalacie chez les adultes, rachitisme chez les enfants et ostéoporose chez les personnes âgées, pouvant entraîner des douleurs osseuses et musculaires, ainsi que des déformations des os. 

De plus, le risque de fracture augmente du fait d’une diminution de la masse osseuse et ce, d’autant plus en cas d’activité physique insuffisante. Plus rarement, une carence en vitamine D peut aussi provoquer de l’anémie. 

 

Idée reçue n°5 : « En cas de carence en vitamine D, les compléments alimentaires peuvent subvenir aux besoins de l’organisme »

Oui, mais plutôt sous forme de médicaments et non de compléments alimentaires, afin de bénéficier d’informations précises sur le dosage et les précautions d’emploi. C’est pourquoi cet apport supplémentaire en vitamine D doit absolument être encadré et prescrit par votre médecin, que ce soit pour vous ou votre enfant. D’ailleurs, pour les nourrissons dès la naissance, une supplémentation est indispensable. 

Attention par ailleurs aux risques de surdosage, qui comportent : 

  • Une hypercalcémie, autrement dit un taux de calcium trop élevé dans le sang ;
  • La calcification de certains tissus ; 
  • Des troubles cardiologiques et rénaux ; 
  • Des maux de tête ; 
  • Des nausées et/ou des vomissements ;
  • Une perte de poids ;
  • Une fatigue intense.