L’après-cancer : comment reprendre le travail en toute sérénité ?
Après avoir vaincu le crabe, il faut remonter en selle. Une étape cruciale qui passe par le retour au bureau pour 8 salariés sur 10. Si cette étape signifie un retour à la vie quotidienne, elle est souvent difficile à surmonter. Alors comment mettre toutes les chances de son côté pour reprendre le travail en toute sérénité ? On en parle.
Le retour au travail après un cancer : à quel moment y retourner ?
Souvent symbole de la fin de la maladie, la reprise du travail après un cancer est une grande décision pour la personne concernée mais aussi ses proches. Il est important de choisir le bon moment et de faire les choses à son rythme.
C’est d’abord avec son médecin traitant ou son oncologue qu’il convient d’aborder le sujet. Ce sont eux qui pourront déterminer s’il est trop tôt ou bien si c’est le bon moment d’envisager un retour au travail.
Mais d’autres professionnels pourront contribuer à votre réflexion et à l’organisation de la reprise du travail, comme l’assistant.e social.e et le médecin du travail. Revoir ses collègues, retrouver une routine de travail, un rythme, sont autant de motivations à la reprise du travail.
Bien entendu il faut aussi que ses motivations concordent avec son état de santé. Le bon moment de reprise est dépendant de l’état de santé, de la fatigue présente ou non, de l’état psychologique et puis tout simplement de la sensation de se sentir prêt ou prête à retrouver une vie professionnelle.
Bien préparer la reprise du travail post-cancer
Bien préparer sa reprise du travail après un cancer est essentiel pour faire les choses en douceur et à son rythme. Objectif, trouvez un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Voici les 6 règles d’or pour réussir sa reprise :
- Préparez votre discours concernant vos absences pour éviter d’attirer la « mauvaise » curiosité des collègues
- Reprenez progressivement sous forme de temps partiel thérapeutique pour ne pas être épuisé
- Adaptez votre charge de travail à vos nouveaux horaires le cas échéant
- Identifiez avec votre employeur et le médecin du travail les activités possibles dans un premier temps puis celles à ajouter au fur et à mesure
- Entourez-vous, voire faites-vous accompagner par un psychologue
- Enfin, restez à l’écoute de votre corps et évaluez régulièrement la présence de difficultés sans les garder pour vous !
Quels sont les dispositifs d’aide à la reprise ?
Le nombre de dispositifs d’aide à la reprise des patients est important et l’assistant.e social.e et le médecin du travail sont justement là pour vous orienter vers l’aide la plus adaptée.
Il existe en particulier deux aides de retour qui peuvent s’avérer utiles selon les situations :
Le temps partiel thérapeutique. Il permet un retour progressif au travail sur prescription du médecin traitant ou de l’oncologue et avec l’accord du médecin conseil de l’Assurance Maladie pour les salariés du privé, ou une commission médicale pour ceux du secteur public. Au départ c’est 50 % du temps au travail puis, en fonction de l’évolution de l’état, le temps augmente.
La reconnaissance en qualité de travailleur handicapé ou RQTH. Celle-ci peut être envisagée lorsqu’un patient rencontre des difficultés dans son poste de travail dû à son état de santé. Il n’y a pas d’obligation d'informer son employeur. En revanche, en cas de besoin d’un aménagement de poste, l’entreprise peut bénéficier d’aides.
En savoir plus sur la visite de pré-reprise
La visite de pré-reprise est une consultation avec le médecin du travail au cours de l’arrêt maladie afin de préparer la reprise du travail.
Au cours de la visite, le médecin évalue votre état de santé et s’appuie sur les comptes rendus d’hospitalisation et de consultations. En cas de besoin, il peut se mettre en relation avec le médecin traitant ou l’oncologue avec votre accord afin d’obtenir des informations supplémentaires.
Cela permettra d’aménager au mieux votre environnement de travail et de proposer des horaires et des activités adaptés.