Sage-femme, pédiatre, PMI, associations… vos alliés pour les premiers jours de bébé

Image
personnes ressources
Body

L'arrivée d'un bébé est une période riche en changements. Vous êtes submergée par un raz-de-marée d'émotions et parfois même par des sentiments de solitude. Pourtant, vous n'êtes pas seule. De nombreux professionnels et services sont là pour vous épauler, vous et votre bébé, pendant cette période charnière des premiers jours. Parents, découvrez votre réseau de personnes ressources pour traverser sereinement ce cap. 

 

La sage-femme, indispensable pilier du retour à la maison

Le suivi est assuré par une sage-femme. C’est souvent la sage-femme qui vous a suivi pendant la grossesse qui l’assure jusqu’au 12e jour après la naissance. Plusieurs visites sont programmées, dont deux consultations médicales obligatoires. Elles permettent à la sage-femme de vous accompagner dans les premiers jours, en vous délivrant notamment des conseils autour des soins à prodiguer à votre bébé : soins du cordon ombilical, bain, allaitement, etc. 


La sage-femme surveille également la prise de poids de bébé et son état général. En ce qui vous concerne, ces rendez-vous sont l’occasion de lui confier vos questions, vos doutes et vos inquiétudes. Pensées anxiogènes, baby-blues, contraception… Aucun sujet n’est tabou, bien au contraire ! L’arrivée d’un bébé entraîne des changements et des bouleversements majeurs, souvent insoupçonnés : toutes les émotions que vous ressentez peuvent être entendues, sans aucun jugement. Au contraire, cela lui permettra de vous suggérer des solutions adaptées à vos besoins et de repérer tout risque de dépression du post-partum.   

 

La rééducation périnéale, pour repartir du bon pied  

La rééducation périnéale se déroule en plusieurs séances dont l’objectif est de renforcer et de retonifier les muscles de votre périnée, qui a été fortement sollicité pendant la grossesse et l’accouchement. 

 


Le médecin traitant et le pédiatre en première ligne

Le médecin traitant ou le pédiatre sont incontournables dès les premiers jours de votre bébé. Un suivi médical doit être réalisé obligatoirement pour ses 15 jours, puis mois par mois jusqu’à ses 12 mois. A ces occasions, votre bébé peut être vu par votre médecin traitant si ce dernier assure le suivi de nourrissons, ou par un pédiatre, le médecin spécialiste des enfants de leur naissance jusqu’à la fin de l’adolescence. Un suivi régulier, réalisé par l’un ou l’autre de ces professionnels de santé, permet d’assurer les meilleurs soins possibles à votre bébé, notamment grâce à : 

  •  La vérification de son bon développement et de sa croissance ; 

  • La vaccination obligatoire ; 

  • Le repérage de troubles éventuels. 
     

 

La PMI, votre boîte à outils de proximité 

Les centres de protection maternelle et infantile (PMI) accueillent gratuitement tous les parents et les enfants de moins de 6 ans. Un lieu où vous vous êtes peut-être déjà rendue pendant votre grossesse. 
Après votre accouchement, vous pouvez y bénéficier d’un suivi pour vous et votre bébé. Des ateliers à destination des jeunes parents sont également proposés.


Divers professionnels de santé sont présents pour répondre à vos préoccupations ainsi qu’à celles de la famille :

  • Sage-femmes ; 

  • Gynécologues ; 

  • Pédiatres ; 

  • Infirmiers ; 

  • Psychologues

  • Psychomotriciens ; 

  • Auxiliaires de puériculture ; 

  • Assistants sociaux ; 

  • Conseillers conjugaux… 

 

Le centre de PMI est le lieu privilégié pour poser vos questions concernant les soins à prodiguer à votre bébé, l’allaitement, la sexualité, le post-partum, la vie avec bébé chez vous, etc. Exprimez vos inquiétudes librement, c’est l’occasion de prévenir tout trouble émotionnel pouvant survenir après la naissance. Vous pouvez enfin y aborder des questions non-médicales : couple, droits sociaux, modes de garde… Pour trouver le centre de PMI le plus proche de chez vous, rendez-vous sur le site internet de votre département.

 


Jeune maman : vos associations et numéros d'urgence en cas de détresse


Il arrive que le retour à la maison ne se déroule pas aussi bien qu’on l’avait espéré. Les cas de dépression du post-partum, de burn-out parental et de baby clash sont d’ailleurs à la hausse et les deux parents peuvent être concernés. 
Si vous vous retrouvez en grande difficulté, sachez que vous pouvez vous appuyer sur plusieurs ressources : des associations, des lieux d’accueil parent-enfant (renseignez-vous auprès de votre ville ou de votre collectivité) ou encore des groupes de parents.


Face à une situation de détresse et d’urgence, ces numéros sont à connaître : 

  •  Le 15 pour contacter le Samu (service d’aide médicale urgent) ;

  • Le 112 : le numéro d’appel urgent européen ;

  • Le 18 est le numéro des sapeurs-pompiers.

  • Le 17 est celui de Police secours, pour signaler une infraction.

 

Violences conjugales : briser la loi du silence

La période du post-partum augmente les risques de violences conjugales. Même s’il peut être dur d’oser en parler, elles ne doivent jamais rester sous silence. Si vous en êtes victime ou si vous connaissez quelqu’un dans cette situation, n’hésitez pas à appeler le 39 19. Un numéro pour vous écouter, vous informer et vous accompagner vers la meilleure solution. 
Gardez à l’esprit que les violences conjugales ne sont pas seulement physiques. Elles peuvent aussi être psychologiques : harcèlement moral, rapports sexuels non consentis, pression financière, chantage affectif, etc. Dès lors qu’il y a violence, il y a souffrance, même si cela peut être difficile à reconnaître. En vous protégeant, vous protégerez aussi votre enfant.

 

Mal-être psychologique : ne restez pas seule 

La naissance d’un enfant peut être attendue et rêvée, mais le retour à la réalité ne correspond pas toujours à ce qu’on avait imaginé. Certains aspects de la parentalité peuvent engendrer un mal-être et une souffrance psychologique plus ou moins intense : difficultés à créer un lien avec son bébé, culpabilité, conflits avec l’autre parent… La fatigue, le changement d’organisation ou un état d’hypervigilance peuvent nourrir ces souffrances, au moment où la jeune maman est particulièrement sensible et vulnérable. 


Si vous vous trouvez dans cette situation, il est important d’en parler et de ne pas rester seule avec des pensées négatives. Vous pouvez vous confier à diverses personnes ou professionnels de confiance :

 

  • Une personne proche de votre entourage ; 

  • Votre sage-femme ; 

  •  Votre médecin traitant ;

  • Votre gynécologue ; 

  • Un professionnel de la santé mentale ; 

  • Un centre de PMI ;

  •  Un lieu d’accueil enfants-parents (LAEP) mis en place par la Caisse d’allocations familiales (Caf) ;

  • Un groupe d’entraide entre parents ;

  •  Une association, comme par exemple l’Association Maman Blues. 

 

En cas d’idées suicidaires, appelez gratuitement et anonymement le 3114, où un professionnel spécifiquement formé sera à votre écoute, évaluera votre situation et vous proposera des solutions adaptées à vos besoins ou à ceux de l’autre parent.