Cancer du sein : êtes-vous à risque ?

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Cancer le plus fréquent chez les femmes, le cancer du sein se soigne très bien lorsqu’il est dépisté tôt. Le mois d’Octobre Rose est l’occasion de se pencher sur les facteurs de risque de cette maladie. Pour mieux la prévenir.

 

Cancer du sein : de quoi parle-t-on ?

Dans 95 % des cas, le cancer du sein est un adénocarcinome qui se développe à partir des cellules des canaux chargés de transporter le lait vers le mamelon, en cas d’allaitement. L’adénocarcinome peut éventuellement aussi se développer sur des lobules, ces petites glandes qui produisent le lait. 

 

En fonction du stade d’évolution au moment du diagnostic, le cancer du sein peut être « non infiltrant » (ou « in situ »), c’est-à-dire que les cellules cancéreuses ne se situent qu’au niveau des canaux et des lobules. Mais il peut être aussi infiltrant, ce qui signifie que les cellules cancéreuses ont envahi le tissu mammaire et potentiellement les tissus environnants, voire d’autres parties du corps.

 

La pathologie est le plus souvent repérée par la présence d’une boule dans le sein ou des ganglions durs au niveau de l’aisselle. L’aspect de la peau du sein ou du mamelon peut aussi être modifié et une rougeur, voire un œdème, peut apparaître. 

 

Cancer du sein : quels sont les facteurs de risque ?

Plusieurs facteurs sont susceptibles d’augmenter le risque d’apparition d’un cancer du sein, ce qui rend cette pathologie multifactorielle :

  • L’âge : près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans.
  • Les antécédents familiaux : le risque augmente si votre mère, votre sœur ou votre fille a déjà subi un cancer du sein, et d’autant plus si cela a eu lieu avant qu’elle ne soit ménopausée.
  • La génétique : une altération génétique des gènes BRCA1 ou BRCA2 est à l’origine de 5 à 10% des cas de cancer du sein. 
  • Certains antécédents médicaux : si vous souffrez d’une hyperplasie atypique du sein (prolifération de cellules anormales), ou si vous avez subi une irradiation du thorax (par exemple, une radiothérapie pour soigner un autre type de cancer). Enfin, si vous avez déjà subi un cancer du sein, vous êtes à risque d’en développer un autre.
  • La durée et la prise de certains traitements hormonaux, notamment les traitements substitutifs de la ménopause.
  • Votre mode de vie, d’autant plus s’il perdure après la ménopause. Les risques augmentent si vous buvez régulièrement de l’alcool, si vous fumez, si vous êtes en surpoids ou obèse, si votre alimentation est déséquilibrée (peu de fruits et légumes, de fibres et de produits laitiers contre un excès de viandes rouge et transformée) et si vous ne pratiquez pas assez d’activité physique. 

 

L’importance du dépistage du cancer du sein

Détecté tôt, autrement dit avant même l’apparition de symptômes, un cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10. Le dépistage précoce est donc le meilleur moyen de lutter contre ce cancer, en particulier entre 50 et 74 ans, période durant laquelle les femmes sont le plus exposées. 

 

Voilà pourquoi le dépistage organisé s’adresse en priorité aux patientes situées dans cette tranche d’âge. Si c’est votre cas, vous recevez tous les 2 ans de la part de l’Assurance maladie une invitation à effectuer une mammographie de dépistage, entièrement prise en charge. Elle fera l’objet d’une seconde lecture systématique par un second radiologue. Enfin, elle sera transmise à votre médecin traitant. En cas d’anomalie détectée, d’autres examens peuvent vous être prescrits et sont également pris en charge.

 

Entre chaque dépistage, il est important de poursuivre certaines mesures préventives : 

  • Consultez au moins une fois par an votre médecin traitant ou votre gynécologue, afin qu’il puisse pratiquer un examen clinique de vos seins.
  • Restez attentive aux différents changements que peuvent subir vos seins.
  • Pratiquez l’auto-palpation de chacun de vos seins quel que soit votre âge : en-dehors de vos règles, devant un miroir, debout, le dos bien droit, en vous servant de la main opposée au sein concerné. Prenez soin de n’oublier aucune zone, y compris la zone entre le sein et l’aisselle et l’aisselle elle-même, en prenant votre temps.

Si vous présentez un risque élevé ou très élevé de développer un cancer du sein, vous pouvez bénéficier d’un suivi spécifique et adapté à votre situation : si ce n’est pas encore le cas, parlez-en à votre médecin traitant ou à votre gynécologue.