Maladie de Parkinson : causes, symptômes et traitements

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Maladie de Parkinson : causes, symptômes et traitements
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La maladie de Parkinson est fréquente chez les personnes âgées. Cette maladie neurologique dégénérative provoque de nombreuses répercussions sur le quotidien et la qualité de vie des patients. Comment expliquer et traiter la maladie de Parkinson ? Décryptage.

 

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

 

La maladie de Parkinson est une maladie chronique dégénérative du système nerveux. Les neurones à dopamine, situés dans une zone du cerveau appelée « substance noire », sont progressivement détruits. La maladie de Parkinson implique donc forcément un déficit en dopamine. Mais d’autres réseaux de neurones peuvent également être atteints, rendant le traitement de la maladie d’autant plus complexe. 

En raison du vieillissement de la population, le nombre de patients atteints de la maladie de Parkinson (majoritairement des hommes) augmente : près de 26 000 nouveaux cas déclarés en 2020 en France, et 177 624 patients en cours de traitement ; soit un patient sur 380 (Ameli). Cette pathologie est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, après la maladie d’Alzheimer. 

 

Maladie de Parkinson : une anomalie neuronale au cœur du système nerveux 

 

Le système nerveux se compose de deux parties qui collaborent ensemble. Premièrement, le système nerveux central, lui-même composé de deux parties : 

  • L’encéphale, qui comprend le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral.

  • La moelle épinière, située à l’intérieur de la colonne vertébrale.

 

Seconde partie, le système nerveux périphérique est également subdivisé en deux parties : 

  • Le système somatique, qui intervient dans les actions menées par le corps sous contrôle volontaire.

  • Le système neurovégétatif, qui régule les activités inconscientes, telles que les battements du cœur. 

 

La fameuse substance noire se situe dans le tronc cérébral, lui-même situé sous le cerveau et au-dessus de la moelle épinière. Les neurones qui composent la substance noire fabriquent la dopamine, une molécule considérée comme un neurotransmetteur. Elle permet aux neurones de communiquer entre eux. 

En cas de maladie de Parkinson, les neurones qui produisent de la dopamine disparaissent progressivement, ce qui finit par provoquer un mauvais contrôle des mouvements acquis et que l’on effectue sans réfléchir, en particulier lors de la marche et dans la posture. Progressivement, la disparition des neurones à dopamine perturbe l’ensemble des réseaux neuronaux, dont certains qui sécrètent également des neurotransmetteurs. Cette atteinte explique la présence de symptômes qui ne sont pas forcément liés à la motricité et à la résistance aux médicaments. 

En résumé, la maladie de Parkinson entraîne des anomalies telles dans le système nerveux, que l’ensemble des activités motrices (parole, écriture, dessin, gestuelle), cognitives (logique, compréhension, raisonnement) et émotionnelles sont touchées.

 

Quelles sont les causes de la maladie de Parkinson ?

 

Plusieurs causes ont été identifiées dans l’apparition de la maladie de Parkinson : 

  • Le vieillissement tout d’abord, qui favorise la dégénérescence des neurones. 

  • La génétique. 

  • L’environnement : en particulier l’exposition prolongée à des solvants organiques, à des métaux lourds (mercure, plomb, cadmium), au manganèse… mais aussi en cas d’exposition aux pesticides organochlorés, fréquents dans le milieu agricole. 

 

Maladie de Parkinson : quels symptômes ?

 

Cette pathologie évolue lentement, avec des symptômes qui apparaissent progressivement lorsque 50 à 70% des neurones à dopamine sont déjà détruits et que le cerveau n’est plus capable de compenser. Soit plusieurs années après le début réel de la maladie.

Les symptômes sont d’abord fluctuants et ne touchent qu’un seul côté du corps. Ils atteignent ensuite les deux, bien qu’ils soient plus prononcés à gauche ou à droite. 

Trois symptômes sont généralement associés dans la maladie de Parkinson, mais n’apparaissent pas forcément au même moment et sont chacun d’intensité variable :

  • Le tremblement : intermittent, il apparaît lorsque les muscles sont relâchés et au repos. Ils disparaissent lors d’un mouvement. Ce tremblement est lent et affecte surtout les mains ou les bras. Parfois, ce tremblement peut également atteindre le menton, les lèvres ou les pieds. Ce symptôme concerne 30% des patients atteints de la maladie de Parkinson.

  • La lenteur dans les mouvements, ou akinésie : cela se manifeste dès l’initialisation des mouvements et lors de leur coordination, dans toutes les activités du quotidien (en marchant, en se levant, en se retournant dans son lit, etc.). En outre, le clignement des yeux est plus rare, le visage devient figé et le nombre de mimiques diminue. La voix est également monocorde et affaiblie. Boutonner un vêtement, ouvrir un bocal, écrire… deviennent également des gestes plus difficiles. 

  • La rigidité des mouvements ou hypertonie correspond à une tension excessive des muscles qui provoque une sensation de raideur pouvant être douloureuse. Tous les muscles du corps peuvent être touchés, mais surtout le long de la colonne vertébrale. Ce qui entraîne une posture penchée en avant.

 

D’autres symptômes peuvent être associés :

  • Troubles cognitifs : perte de la mémoire, troubles de l’attention, ralentissement de la pensée, etc.

  • Troubles du sommeil, notamment avec l’apparition de rêves agités.

  • Etat dépressif pour la moitié des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

  • Fatigue intense, avec des épisodes de somnolence dans la journée.

  • Diminution de l’odorat.

  • Troubles digestifs : constipation, difficultés à déglutir, amaigrissement…

 

Comment évolue la maladie de Parkinson ?

 

Une fois le traitement mis en place, une nette amélioration s’installe pendant une période surnommée « lune de miel », qui s’étend de 5 à 7 ans en moyenne et jusqu’à une dizaine d’années pour certains patients. 

Une fois cette période achevée, des complications motrices apparaissent petit à petit et les trois principaux symptômes de la maladie de Parkinson s’aggravent. Des mouvements involontaires, rapides et agités (dyskinésies) surviennent. L’apparition de ces symptômes correspond à l’éloignement des différentes prises du traitement médicamenteux, ce qui oblige votre médecin à fractionner les prises pour les rapprocher. 

 

D’autres complications sont possibles : 

  • Une déformation lente de la posture, entraînant un risque accru de troubles de l’équilibre et de chutes.

  • Des troubles cognitifs comprenant une confusion mentale, voire des hallucinations. 

  • Une dépression.

  • Des insomnies.

  • Des troubles urinaires, etc.

 

La prise en charge de la maladie de Parkinson

 

Le diagnostic initial repose sur les symptômes et l’examen clinique effectué par votre médecin, qui vous adressera à un neurologue pour déterminer le traitement adapté. Des examens complémentaires sont parfois requis : prise de sang, scanner cérébral ou IRM. Ces examens permettent d’éliminer une autre cause qui pourrait être responsable du tremblement. 

A noter que le diagnostic de la maladie de Parkinson n’est ensuite confirmé qu’au bout de plusieurs mois : lorsque la fameuse amélioration est constatée, à la suite de la mise en place du traitement. 

 

Des médicaments pour remplacer la dopamine

 

Si le traitement n’empêche pas la dégénérescence neuronale de la maladie à ce jour, il permet néanmoins d’en réduire les symptômes. En outre, il vise à compenser le manque de dopamine au sein du cerveau et à corriger ainsi les symptômes moteurs, ainsi qu’à améliorer votre qualité de vie en réduisant l’inconfort provoqué par les symptômes de la maladie. 

Les différents médicaments choisis par votre neurologue tiennent compte de votre âge et de votre degré de gêne au quotidien. Ce traitement est réadapté au fur et à mesure de l’évolution de la pathologie. Les traitements principaux sont :

  • La L-dopa, incontournable pour compenser le manque de dopamine. Votre neurologue fractionne les doses lorsque les symptômes réapparaissent et ne sont plus suffisamment régulés. 

  • Les agonistes dopaminergiques, complémentaires de la L-dopa : ils se fixent sur les récepteurs naturels de la dopamine dans le cerveau afin d’en reproduire les effets.

  • D’autres médicaments sont prescrits afin de diminuer l’action des enzymes qui dégradent la dopamine au sein du cerveau. Mais aussi pour augmenter les effets bénéfiques de la L-dopa. 

 

Maladie de Parkinson : la rééducation pour améliorer la qualité de vie

 

Considérées comme des traitements d’accompagnement, les méthodes de rééducation viennent en compléments des médicaments afin d’améliorer le confort du malade au quotidien. Plusieurs choix s’offrent à vous et peuvent vous être recommandés par votre neurologue ou votre médecin traitant : 

  • La kinésithérapie : essentielle pour entretenir vos muscles et vos articulations, elle s’effectue en continu. Maintien de la marche, de l’autonomie, de l’équilibre, prévention des chutes… Les exercices pratiqués lors des séances sont d’abord préventifs, puis correctifs lorsque les troubles apparaissent. Votre kinésithérapeute vous prodigue également des conseils afin de poursuivre les bienfaits des séances dans votre vie quotidienne. Une activité physique adaptée et régulière vous est également recommandée.

  •  L’orthophonie vous aide à prévenir ou corriger des troubles cognitifs, des difficultés à parler et même à avaler. Au cours des séances, vous travaillez aussi la diminution des expressions faciales et les difficultés à écrire. 

  • L’ergothérapie, elle, a pour objectif de faciliter vos activités de la vie quotidienne. Elle comprend notamment des aménagements de votre domicile pouvant améliorer votre vie de tous les jours. Le but : préserver votre autonomie le plus longtemps possible.