Cancer : tous les bienfaits de la télésurveillance en oncologie

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La télésurveillance est un nouvel outil dans le parcours de prise en charge des patients. En cancérologie, elle permet d’améliorer le suivi, de sécuriser le parcours de soins et de favoriser la continuité de la prise en charge. Présentation de cette méthode de suivi innovante avec Carole Micheneau, Directrice des Filières de soins chez Ramsay Santé.

 

Télésurveillance : qu’est-ce-que c’est ?

Selon la Haute Autorité de santé, la télésurveillance est un acte de télémédecine organisé autour d’acteurs (patients, professionnels de santé...) et de solutions numériques.

En pratique, la télésurveillance consiste à analyser des données et des alertes transmises aux professionnels de santé par un dispositif numérique, pour anticiper et prévenir les complications de la maladie ou les effets secondaires des traitements. 

 

Télésurveillance : son application en oncologie

Ce dispositif peut s’appliquer au suivi de tout type de cancer. « Le choix de sa mise en place dépend essentiellement du protocole de soins auquel est intégré le patient », explique Carole Micheneau. Cible principale de la télésurveillance ? Les patients qui suivent des séances de chimiothérapie. « Et d’autant plus s’ils sont isolés. »

Afin de proposer ce suivi digitalisé aux patients pris en charge dans ses établissements, le Groupe Ramsay Santé a noué un partenariat avec la société Résilience, solution de télésurveillance en oncologie fondée sur trois piliers : le suivi à distance, la détection des rechutes et toxicités thérapeutiques, puis l’accompagnement des patients. 

 

Télésurveillance des patients en oncologie : mode d’emploi

Première étape : la télésurveillance doit faire l’objet d’une prescription médicale de la part de l’oncologue, sous réserve que le patient ait donné son accord. Par la suite, pour ce dernier, son suivi médical digitalisé reposera sur le téléchargement d’une application ou par un accès via internet. Ces deux supports lui permettront d’accéder à un questionnaire hebdomadaire portant sur les effets secondaires qu’il subit à la suite de son traitement (fièvre, nausées, douleurs, etc.). 

« En fonction des réponses du patient, l’algorithme intégré à l’application envoie des alertes de différents niveaux aux professionnels de santé : une alerte verte transmet simplement, sous forme de notification, les informations relatives à son état à l’équipe infirmière ; une alerte orange nécessite l’intervention de cette dernière. S’il s’agit d’une alerte rouge, c’est à l’oncologue d’intervenir », décrit Carole Micheneau.

La télésurveillance ne remplace pas la consultation avec le médecin spécialiste, en amont des cures de chimiothérapie ou pour son suivi. 

 

Télésurveillance et contact humain : le duo gagnant

Si la mise en place d’un tel dispositif est rapide, c’est aussi parce que l’aspect pédagogique en fait partie : « L’infirmière coordinatrice explique au patient le fonctionnement de la télésurveillance, les modalités d’utilisation du dispositif numérique et le principe des alertes, pour qu’il devienne autonome avec l’outil », rassure Carole Micheneau qui a déjà pu constater ses effets positifs sur plusieurs patients au sein de deux établissements pilotes Ramsay. 

Des progrès considérables pour la prise en charge de ces derniers, mais qui ne doivent pas faire perdre de vue l’essentiel : « Ces outils digitaux vont être intégrés aux parcours de soins, mais ne remplacent pas les contacts avec les infirmiers, l’oncologue… Ils sont au service de l’amélioration de la prise en charge », rappelle la Direction des filières de soins.

 

Télésurveillance des patients en oncologie : des bienfaits partagés

Premiers bénéficiaires de la télésurveillance : les patients eux-même bien sûr. « Plusieurs études démontrent l’impact positif de ce dispositif sur leur qualité de vie », affirme Carole Micheneau. « Cela les rassure et améliore leur prise en charge, en aidant leurs soignants à dépister les stades précoces des effets indésirables, à prévenir les complications et la dégradation de leur état. Résultats, les jours d’hospitalisation sont diminués, il y a moins de risques de se rendre aux urgences, les complications les plus graves sont anticipées… La télésurveillance permettant de réagir dès les premiers symptômes d’alerte. » 

Du côté des professionnels de santé qui les suivent aussi, les avantages de la télésurveillance sont nombreux : « Cela leur permet de se recentrer sur l’essentiel, puisque grâce à ce dispositif, ils ont moins de situations urgentes à gérer, ces dernières étant anticipées par l’application. »

La télésurveillance n’en est qu’à ses débuts dans le domaine de l’oncologie. En plus du suivi général des patients en chimiothérapie, d’autres outils de télémédecine sont en réflexion : la télésurveillance de patients en cardiologie (insuffisance cardiaque), après une intervention chirurgicale ou après une cure de radiothérapie notamment. « On s’interroge aussi sur la pertinence d’adapter l’application au type de cancer et donc de la rendre plus spécifique », confie Carole Micheneau. Des réflexions auxquelles s’invite aussi l’intelligence artificielle, en vue de créer des outils plus prédictifs. A suivre…

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