Médecine : la réalité virtuelle au service du patient

La réalité virtuelle améliore le parcours de soin du patient en réduisant la douleur, l’anxiété et la consommation médicamenteuse et la durée de l’hospitalisation.
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Médecine : la réalité virtuelle au service du patient
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Douleur, anxiété, anesthésie… Quand la réalité virtuelle se met au service du patient

 

Plonger le patient dans une expérience immersive grâce à un casque de VR, ou réalité virtuelle en français. Technique innovante, elle est utilisée pour lutter contre la douleur ou dans le champ de la santé mentale. Découverte.

 

La réalité virtuelle est bien présente dans le champ de la médecine

 

La réalité virtuelle est une technologie qui permet à une personne de vivre une expérience d’immersion dans un univers créé numériquement. Cet univers peut être imaginaire ou représenter une simulation de l’environnement hospitalier pour mieux préparer les patients à leur hospitalisation [1].

 

La réalité virtuelle thérapeutique (TRV) représente donc une solution non médicamenteuse sécurisée et sans effet secondaire. Ses principales indications sont la douleur et la sédation, l’anxiété, les phobies, la relaxation profonde pour les patients en chimiothérapie ou souffrants de stress post-traumatique, sans compter ses nombreux intérêts et applications en termes de rééducation motrice ou cognitive.

 

La réalité virtuelle pour faire oublier la douleur

 

La réalité virtuelle offre aux personnes hospitalisées la possibilité de s’immerger dans un état de conscience modifié afin de réduire la douleur ressentie et l’anxiété. La réalité virtuelle thérapeutique va empêcher la sensation douloureuse d’atteindre le cerveau en saturant votre attention. Elle agit sur vos émotions, votre concentration et votre mémoire.

 

La réalité virtuelle représente donc une alternative très intéressante aux médicaments anti-douleur, dont certains présentent un risque d’addiction ainsi que des effets secondaires importants. Mais elle peut aussi être complémentaire à la prise d’antalgiques.

 

De même, les casques de réalité virtuelle peuvent être utilisés lors de soins douloureux comme la pose de chambres implantables (dispositif interne placé sous la peau avant une chimiothérapie), lors des fibroscopies bronchiques (introduction d’un tube flexible par le nez ou la bouche), ou en soins palliatifs.

 

La réalité virtuelle pour réduire l’anxiété 

 

Le recours à la réalité virtuelle peut vous être proposé avant, pendant et après un acte chirurgical. Équipé d’un casque de réalité virtuelle vous serez alors plongé au cœur d’une expérience qui va déclencher le relâchement de votre système nerveux et ainsi diminuer votre anxiété. Cet usage permet de limiter la prise de médicaments anxiolytiques qui sont généralement prescrits. Le recours à la réalité virtuelle facilitera ainsi votre récupération après l’opération.

 

L’hypnose associée à la réalité virtuelle en anesthésie

 

Les casques de réalité virtuelle peuvent être associés à des logiciels d’hypnose médicale (hypnosédation), et vous être proposés si vous choisissez d’être anesthésiés par hypnose plutôt que par sédatifs.

 

En plus de diminuer le stress, cette technique permet de remplacer les anesthésies générales par des anesthésies locales. Cette solution est parfaite pour vous si vous présentez des risques à l’anesthésie. Elle est également parfaitement adaptée aux enfants et aux personnes âgées. 

 

En chirurgie orthopédique, les interventions sont fréquemment réalisées sous anesthésies locales, induisant de l’anxiété chez certaines personnes. Généralement, l’anesthésie locale est associée à l’administration de médicaments anxiolytiques. Mais ceux-ci peuvent provoquer des effets secondaires (dépression respiratoire, amnésie, confusion, agitation, somnolence, nausées.) L’hypnose par réalité virtuelle évite donc le recours aux anxiolytiques et facilite le temps de récupération postopératoire !

 

La réalité virtuelle en santé mentale 

 

La thérapie par réalité virtuelle se révèle efficace pour réduire les phobies sociales et permettre aux personnes de vivre leur vie quotidienne avec moins d’épisodes d’anxiété.

 

En pratique, la personne est équipée de lunettes qui projettent des images en 3D et la plongent dans des scénarios contrôlés par le thérapeute. La réalité virtuelle évite la confrontation directe avec l’objet phobogène comme c’est le cas dans les thérapies comportementales traditionnelles. Cette souplesse permet de multiplier les scénarios, et de les rendre plus ou moins anxiogènes selon une progression précise et adaptée à chaque cas. Moins anxieuses, les personnes s’engagent ainsi plus facilement dans la thérapie par réalité virtuelle. 

 

Les casques de réalité virtuelle sont simples à utiliser, ce qui rend leur usage accessible au plus grand nombre. Vous pouvez y recourir à plusieurs reprises dans un même parcours de soins. La réalité virtuelle s’adapte à la quasi-totalité des gestes médicaux et maximise votre confort. Certains établissements la proposent également à leur personnel pour diminuer le stress. Parlez-en à votre médecin !

Sources & références :

  1. Le traité de la réalité virtuelle — volume 4. Les applications de la réalité virtuelle. Philippe Fuchs, Bruno Arnaldi, Pascal Guitton — Collection Sciences mathématique et informatique