Un accident vasculaire cérébral (AVC) survient lorsque la circulation du sang vers le cerveau est interrompue. En cause, l’obstruction d’un vaisseau sanguin, d’une artère ou, dans de rares cas, une rupture. Certains signes neurologiques tels que la perte de la parole, de l’usage d’une main ou de la vision, permettent de détecter cette pathologie. Le premier réflexe à adopter est alors de contacter immédiatement le Samu (centre 15) pour une prise en charge rapide du patient.
À l’Hôpital privé Clairval (Marseille, Provence-Alpes-Côte d’Azur), une unité neurovasculaire est spécialisée dans la prise en charge des patients touchés par un AVC. Le Dr Marc Ferrigno est neurologue au sein de ce service. Il présente les caractéristiques du parcours de soins dédié aux AVC et les particularités de cette pathologie à traiter d’urgence.
L’AVC et son compte à rebours
« Lorsqu’un AVC se déclenche, nous avons jusqu’à 6 heures pour traiter le patient avant que des dégâts irréversibles n’affectent son système neurologique », annonce le spécialiste. Il est donc primordial que le grand public soit sensibilisé autour des symptômes et du caractère urgent que représente l’AVC. Pour cela, le médecin rappelle que le meilleur moyen d’être vite pris en charge au service neurovasculaire est de contacter le Samu. « Il faut vraiment garder en tête cette notion de compte à rebours, l’urgence de ré-oxygéner le cerveau le plus vite possible à travers l’apport sanguin. »
Lorsque l’AVC se déclenche, il exprime souvent la partie émergée de l’iceberg d’une pathologie à diagnostiquer. « Chaque patient que nous recevons sera immédiatement pris en charge afin de tenter de revasculariser son cerveau. Une fois son état stabilisé, il sera hospitalisé dans l’unité de soins intensifs durant quelques jours et nous réaliserons des examens pour comprendre les causes de cet AVC. » Associé à cela, un traitement sera envisagé afin d’éviter la récidive et une rééducation dispensée en fonction des dommages créés par l’AVC. Le patient sera ensuite suivi par un neurologue vasculaire à trois mois, puis de façon régulière.
Un parcours unique, une prise en charge express
Par son caractère urgent, la prise en charge de l’AVC a bénéficié de l’élaboration d’un parcours patient unique au sein de l’Hôpital privé Clairval. « Nous avons une unité composée de 18 lits. À leur arrivée, les patients sont pris en charge directement en salle d’IRM, sans étape administrative car il faudra déboucher au plus vite l’artère obstruée. Cela peut nécessiter des perfusions ou des techniques de radiologie interventionnelle, comme la thrombectomie[1] mécanique. »
Autour du Dr Ferrigno, une équipe de spécialistes pluridisciplinaires, présents en continu à l’hôpital, assurent cette prise en charge particulière. « L’AVC nécessite des compétences en cardiologie, chirurgie vasculaire, radiologie, médecin rééducateur, réanimation… C’est une pathologie grave et c’est pour cela que nous avons développé ce parcours de prise en charge unique, permettant au patient d’être traité en intégralité sur place. » À Clairval, toutes les étapes de prise en charge du patient ont ainsi été définies dans une même unité de lieu, toujours dans le but de perdre un minimum de temps.
Sources & références :
- Opération consistant, depuis l’artère fémorale, à déboucher l’artère cérébrale.