Tout savoir sur l’imagerie par résonance magnétique ou IRM

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L’imagerie par résonance magnétique, bien connue sous le sigle IRM, fait partie des examens d’imagerie incontournables. Elle permet d’obtenir des images en 2D ou en 3D de l’intérieur du corps. Explications.

 

IRM : qu’est-ce que c’est ?

 

L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) est un examen de radiologie pratiqué avec un appareil muni d’un gros aimant qui émet des ondes électromagnétiques. Sous l’action de ces ondes, les atomes d’hydrogène qui composent les tissus de votre organisme se mettent à vibrer. En vibrant, ils émettent des signaux qui sont réceptionnés par une caméra spécifique, puis retranscrits par images sur un écran d’ordinateur. 

 

Ces images peuvent être projetées en 2D ou en 3D et permettent de visualiser les organes, les tissus mous, les articulations ou les os. L’IRM est un examen totalement indolore et sans risque d’irradiation puisqu’il n'utilise pas de rayons X.

 

Le produit de contraste : ce qu’il faut savoir

 

Dans certains cas, il est nécessaire d’injecter un produit de contraste avant de réaliser une IRM. Il s’agit le plus souvent d’une substance à base de gadolinium, un métal qui fait partie des terres rares. Une fois injecté, le produit opacifie certains éléments du corps, afin de les rendre visibles ensuite sur les images projetées. 

 

Si l’injection de ce produit est généralement bien supportée, il arrive que certains effets secondaires apparaissent : 

 

  • Sensation de chaleur dans tout le corps ;
  • Goût métallique pendant peu de temps dans la bouche ;
  • Nausées pendant quelques secondes ;
  • Fuite sous-cutanée du produit de contraste au niveau de la veine, suite à la pression effectuée durant l’injection.

 

Ces réactions sont généralement bénignes et de courte durée. Mais d’autres effets secondaires peuvent être plus prononcés : 

 

  • Urticaire ;
  • Picotements au niveau des yeux ;
  • Eczéma ;
  • Asthme ; 
  • Problèmes rénaux ;
  • Troubles cardio-respiratoires.

 

Ils sont plus fréquents chez les patients qui ont des antécédents allergiques, qui ont déjà subi une réaction à un produit de contraste lors d’un précédent examen ; ou qui sont atteints d’une maladie pulmonaire, cardiaque ou rénale. 

 

Dans quels cas prescrire une IRM ?

 

L’IRM est utile lorsqu’il y a besoin de fournir des éléments très précis sur n’importe quelle partie du corps : organes (foie, pancréas, cerveau, poumons, etc.), vaisseaux sanguins, moelle épinière, articulations et os. 

 

Cet examen est nécessaire pour révéler des lésions qui restent invisibles avec des radiographies « classiques », comme l’échographie ou le scanner. L’IRM permet, entre autres, de révéler des anomalies des vaisseaux, des tumeurs, des hernies ou encore des lésions ligamentaires. En cas de suspicion d’un cancer, elle est incontournable pour aider au diagnostic, pour évaluer l’efficacité d’un traitement sur la tumeur et pour le suivi à la fin d’un protocole de soins.

 

IRM : existe-t-il des contre-indications ?

 

Dans certains cas, le port d’un dispositif interne métallique ou électronique (pacemaker, défibrillateur cardiaque implantable, stents, pompes implantables, valves cardiaques, prothèse, patch transdermique, neurostimulateurs…) peut représenter une contre-indication à l’IRM. En effet, la force magnétique diffusée durant l’examen est puissante et peut endommager voire déplacer ce dispositif. En présence de ce risque, un autre examen similaire vous sera prescrit. 

 

Autres contre-indications possibles : 

 

  • Vous êtes allergique à certains médicaments ou produits de contraste.
  • Vous êtes enceinte ou vous allaitez.
  • Vous avez des antécédents de pathologie ou chirurgie rénale.
  • Vous souffrez de diabète, d’asthme ou d’une maladie chronique qui nécessite un traitement régulier.
  • Vous êtes claustrophobe.
  • Vous avez un ou plusieurs tatouages : certaines encres de tatouage sont composées d’oxydes de fer qui peuvent brûler la peau pendant une IRM.

 

Vous devez transmettre ces informations dès le moment où vous prenez votre rendez-vous.

 

Un cas particulier : l’IRM cardiaque de stress

 

Cet examen reproduit les effets d’un effort grâce à l’injection d’un médicament vasodilatateur qui dilate les artères coronaires (artères chargées d’irriguer le muscle cardiaque). L’IRM cardiaque de stress aide à détecter un rétrécissement des artères coronaires causé par des plaques d’athérome. Des contre-indications et des précautions supplémentaires doivent être prises en compte pour cet examen : 

 

  • En cas d’asthme, d’emphysème pulmonaire ou de tension artérielle basse.
  • Dans les 12 heures avant l’examen, vous ne devez pas boire de boisson contenant de la caféine, ni manger de banane et de chocolat. En effet, ces produits ne font pas bon ménage avec le produit vasodilatateur.
  • Signalez la présence de certains effets secondaires durant l’examen : bouffées de chaleur, palpitations, maux de tête.

 

Le déroulé d’une IRM

 

L’examen est réalisé par un technicien en radiologie et un médecin radiologue chargé d’analyser les images. Il se déroule en plusieurs étapes.

 

Avant l’examen

 

Vous n’avez pas besoin d’être à jeun pour une IRM. Habillez-vous d’une tenue ample et confortable, en évitant les vêtements noirs et en tissu synthétique car ils peuvent perturber les images. Evitez également de porter des pinces métalliques dans les cheveux et des bijoux. Enfin, n’appliquez pas de pommade, de déodorant ou de maquillage sur la zone à analyser. 

A votre arrivée, le médecin vous questionne sur votre état de santé, puis le technicien en radiologie vous conduit dans la cabine de préparation. Vous pourrez y laisser les vêtements ou objets comportant du métal.

 

Pendant l’examen

 

Ce dernier dure entre 15 et 30 minutes, à partir du moment où vous rentrez dans la salle d’examen, qui restera fermée pendant toute la durée de l’IRM. Dans cette salle, se trouve une sorte de tunnel d’environ 2 mètres de long, dans lequel l’appareil d’IRM et l’aimant sont installés. 

 

Vous vous allongez sur la table d’examen et le technicien en radiologie positionne un cylindre (également appelé antenne) autour de la zone à observer. Puis, une fois que vous êtes en place, la table d’examen se déplace jusque dans l’appareil, où vous resterez le temps de prendre les images : la partie du corps concernée est située au centre de l’aimant. L’intérieur de l’appareil est bien éclairé et un ventilateur projette de l’air frais. Il est possible que la surface du cylindre soit très proche de vous. 

 

Attention : vous devez rester immobile pendant tout l’examen, voire arrêter de respirer à certains moments. Le bruit que vous entendez pendant l’examen, fort, irrégulier et répétitif (comparable à un marteau-piqueur !) est dû aux ondes électromagnétiques. Des protections auditives peuvent vous être fournies.

Si un produit de contraste doit être injecté, il l’est par voie intraveineuse, par l’intermédiaire d’une perfusion posée dans le bras ou dans l’articulation qui doit être étudiée. En parallèle de l’examen, les images sont reconstituées et projetées sur un écran d’ordinateur, derrière lequel se tient le médecin radiologue. 

 

Les professionnels de santé se trouvent quant à eux en dehors de la salle d’examen, mais communiquent avec vous via un micro ou un interphone. Vous restez donc en contact permanent et ils peuvent intervenir à tout moment si besoin. 

 

Après l’examen

 

Si le radiologue peut analyser tout de suite les images, il pourra vous transmettre les premiers résultats de l’IRM. Vous pourrez lui poser des questions. Mais si l’interprétation des images requiert plus de temps, les résultats vous seront livrés ultérieurement par le médecin qui vous a prescrit l’examen. 

 

Vous pouvez rentrer chez vous tout de suite après l’IRM. Dans tous les cas, le compte-rendu et les images sont envoyés au médecin prescripteur. 

Si un produit de contraste vous a été injecté, vous devrez boire au moins 2 litres d’eau durant le reste de la journée (sauf avis contraire du médecin), afin d’éliminer rapidement le médicament.