Une blessure à la main, ce n'est jamais anodin

SOS Mains : des équipes spécialisées pour les petits et grands accidents de l'été
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demain la médecine
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Bricolage, jardinage, barbecue, camping… la période estivale est propice aux activités de plein air. Toutefois, il convient d’être vigilant en les pratiquant car elles peuvent occasionner, en cas d’accidents, des coupures, des brûlures et des traumatismes plus ou moins graves des membres supérieurs. Détails avec le Dr Marc-Olivier Falcone, chirurgien de la main dans le groupe Ramsay Santé (Clinique Jouvenet, Hôpital privé Paul d’Egine, Maison de santé de Pontault-Combault).

Prendre aux sérieux les brûlures et les coupures

 

Les urgences représentent environ 1/3 de l'activité des centres spécialisés, appelés aussi "SOS Mains". « La prise en charge spécifique de la main est réalisée en coordination avec des équipes multidisciplinaires spécialisées. Il existe en France une soixantaine de centres SOS Mains », explique le Dr Falcone.

 

Une brûlure doit toujours être considérée comme une blessure pouvant être grave. Elles sont classées par sévérité : premier, deuxième et troisième degré, selon leur intensité et leur emplacement. Une brûlure au premier degré (à l’aspect rougeâtre) reste superficielle puisqu’aucune cloque ne se forme. Celles-ci apparaissent sur les brûlures au deuxième degré, qui sont les plus douloureuses. Les brûlures du troisième degré sont moins douloureuses en raison de la destruction des terminaisons nerveuses, mais elles sont les plus profondes et les plus sévères.

 

En cas de brûlure mineure, il est conseillé de placer la zone blessée sous l’eau froide durant un quart d’heure pour la refroidir efficacement. « Mais une prise en charge médicale peut être nécessaire, prévient le spécialiste, afin d'évaluer le stade de la brûlure avant de retirer les tissus nécrosés et voués à l’infection. Il s’agit du parage, un acte systématique et reproduit éventuellement dans les jours qui suivent, si nécessaire", détaille le chirurgien de la main. Le patient peut, selon la gravité de la blessure, être placé sous antibiotiques et être suivi jusqu’à cicatrisation complète.

 

En cas de blessure (coupure nette ou complexe), "le premier soin à apporter, indique le Dr Falcone, est de compresser la zone de saignement. Si un fragment de membre a été arraché voire amputé, il faut le conditionner. D'abord en le mettant dans un linge, puis dans un sachet en plastique. C'est ce sachet qu'il faut mettre dans la glace en vue de la reconstruction chirurgicale », poursuit-il.

 

En cas d’amputation, les chirurgiens peuvent procéder à une reconstruction. Une prise en charge psychologique est également proposée en cas de besoin, afin que le patient puisse affronter plus sereinement les conséquences médicales, relationnelles et professionnelles liées à sa blessure.

 

Pourquoi des centres spécialisés SOS Mains ?

 

La main est un membre complexe pour lequel le traitement des lésions et traumatismes nécessite des compétences très particulières de la part des chirurgiens et notamment la maîtrise parfaite des techniques microchirurgicales.

Les centres spécialisés "SOS Mains" garantissent l’accès à une prise en charge optimale : un accueil rapide, des examens d’imagerie pour un diagnostic lésionnel précis et des traitements et un suivi adaptés, le tout réalisé par une équipe spécialisée du membre supérieur (chirurgiens de la main, radiologues, anesthésistes, personnel paramédical).

En outre, ils prennent en charge non seulement les urgences (plaies, lésions, fractures…), mais accueillent et traitent plus largement les pathologies, douleurs et troubles fonctionnels de la main.

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