
Le vitiligo est une maladie assez fréquente et particulièrement visible lorsqu’elle atteint une peau mate ou foncée. Si le vitiligo ne peut pas encore guérir définitivement, plusieurs traitements existent.
Vitiligo : qu’est-ce que c’est ?
Le vitiligo est une maladie auto-immune qui entraîne une dépigmentation progressive de la peau, par poussées faisant apparaître des taches blanches. Cette maladie est considérée comme une dermatose grave. Elle s’explique par la disparition des mélanocytes, des cellules de l’épiderme chargées de pigmenter la peau.
Le visage, les mains et les pieds sont généralement les premières zones atteintes. Des démangeaisons peuvent être annonciatrices des zones qui s’apprêtent à être touchées à leur tour. À terme, tout le corps peut être concerné et les poils ainsi que les cheveux peuvent aussi devenir blancs. Bien que bénigne, cette pathologie entraîne des souffrances psychologiques importantes et peut survenir à tout âge, bien qu’elle apparaisse le plus souvent avant 30 ans.
Quels traitements pour soigner le vitiligo ?
S’il n’est pas encore possible de prévenir le vitiligo, de l’empêcher de se développer et de le soigner, plusieurs traitements sont disponibles pour bloquer les poussées et repigmenter certaines zones de la peau. Dans tous les cas, il s’agit d’un processus long, avec des résultats qui varient d’un patient à l’autre. En outre, le choix du traitement dépend de différents critères, notamment de la stabilité du vitiligo. Dans de nombreux cas, différents traitements sont associés entre eux pour plus d’efficacité.
La photothérapie
Cela consiste à exposer la peau à des rayons ultraviolets, afin de stimuler la repigmentation. Ce traitement doit être supervisé par votre dermatologue. Différentes formes de photothérapie sont possibles, avec une efficacité similaire :
- Une exposition aux rayons ultraviolets B (UVB) à l’aide de lampes à spectre étroit, durant des séances qui doivent être menées pendant 6 à 24 mois. Elles sont particulièrement efficaces en cas de vitiligo localisé.
- Une exposition au laser excimer à 308nm, recommandé dans le même cas que précédemment.
Les médicaments
Les traitements médicamenteux sont associés aux séances de photothérapie dans la plupart des cas. Ils se présentent sous forme de crèmes à appliquer sur les plaques de vitiligo :
- Le tacrolimus et le pimecrolimus pour le visage et les zones sensibles.
- Un dermocorticoïde fort à utiliser de façon intermittente, pour les autres parties du corps.
- Autre crème, mise sur le marché depuis 2023 : le ruxolitinib, utilisable dès l’âge de 12 ans pour les plaques de vitiligo du visage, en particulier. Ce produit peut également être utilisé sur le corps, mais avec une efficacité moins flagrante.
Avec les crèmes, le traitement reste aussi long que pour la photothérapie : 6 à 24 mois.
La chirurgie
L’option chirurgicale n’est envisagée qu’en cas d’échec des séances de photothérapie et des crèmes. L’opération consiste en une greffe de mélanocytes autologues qui proviennent de la peau du patient en personne. Attention : ce traitement n’est préconisé qu’en cas de plaques localisées et qui n’ont pas évolué depuis au moins 6 mois.
Le principe : le chirurgien prélève une petite zone de peau qui n’est pas dépigmentée, puis met en suspension les cellules qui composent ce prélèvement : les mélanocytes et kératinocytes. Puis, le spécialiste retire l’épiderme des plaques à traiter et la suspension y est appliquée.
La reprise de la pigmentation est ensuite progressive et devient optimale dans un délai de 3 à 6 mois. Pour améliorer davantage le résultat, un traitement à base de crèmes ou de photothérapie peut être prescrit par la suite.
Le laser dépigmentant
En cas de vitiligo très étendu recouvrant la quasi-totalité de l’épiderme, une dépigmentation par laser peut être proposée, afin d’obtenir un résultat uniforme. Bien tolérées, ces interventions peuvent néanmoins entraîner certains effets secondaires, comme des irritations.