AVC : les facteurs de risque qui le favorisent

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Un accident vasculaire cérébral (AVC) survient toutes les 4 minutes en France. Mais quels sont les facteurs qui augmentent les risques de le subir ? Tout savoir. 

 

L’AVC en quelques mots

L’accident vasculaire cérébral (AVC), parfois surnommé « attaque cérébrale », correspond à l’obstruction ou à la rupture d’un vaisseau sanguin situé dans le cerveau. Il s’agit d’une urgence médicale absolue, étant donné les risques qu’un AVC présente pour le cerveau : plus le temps d’intervention est long, plus les risques de dommages irréversibles sont conséquents. 

L’AVC incarne la première cause de handicap acquis et la deuxième cause de démence chez l’adulte. Cet accident représente aussi la deuxième cause de mortalité en France (et la première cause de mortalité chez les femmes) : 20% des patients décèdent dans l’année qui suit. 

Deux types d’AVC se distinguent : 

  • L’AVC ischémique, également appelé infarctus cérébral, est le plus fréquent (80% des AVC). Il résulte de l’occlusion d’une artère cérébrale par un caillot sanguin (également nommé thrombose ou embolie cérébrale), qui peut se former pour plusieurs raisons : arythmie cardiaque, rupture d’une plaque d’athérome ou encore une lésion dans la paroi des artères.
  • L’AVC hémorragique est provoqué par la rupture d’une artère cérébrale, entraînant un saignement à l’intérieur du cerveau (hémorragie). Ce type d’AVC est généralement causé par l’hypertension, mais aussi par une anomalie artérielle.  

 

AVC : quels sont les facteurs de risque connus ?

De nombreux facteurs favorisent l’apparition d’un accident vasculaire cérébral. Parmi eux, certains ne peuvent être modifiés, tandis que d’autres peuvent être évités. Explications.

 

Âge, antécédents familiaux : des facteurs de risque immuables

Les risques d’AVC augmentent avec l’âge : ils sont plus importants après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme. Ainsi, l’âge moyen de survenue d’un AVC est de 74 ans. Néanmoins, un accident vasculaire cérébral peut survenir à tout âge : ces dernières années, le nombre d’AVC touchant des patients jeunes ont significativement augmenté. 

Autre facteur de risque qu’il est difficile de prévenir : les antécédents familiaux. En effet, les risques de subir un AVC augmentent si : 

  • Un parent proche (père, mère, membre de la fratrie) en a présenté un avant 45 ans. 
  • Un parent proche de sexe masculin (père, frère) a subi une pathologie cardiovasculaire (infarctus du myocarde ou arrêt cardiaque) avant 55 ans.
  • Un parent proche de sexe féminin (mère, sœur) a subi le même type de pathologie avant 65 ans.

 

L’obésité et le surpoids

Un patient est considéré en surpoids si son indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25 et il est considéré comme obèse si son IMC dépasse 30. La présence anormale de graisse au niveau de l’abdomen (plus précisément si le tour de taille dépasse 80 cm chez la femme et 94 cm chez l’homme) augmente les risques de développer une maladie cardiovasculaire, dont fait partie l’accident vasculaire cérébral. 

L’obésité et le surpoids peuvent s’expliquer par de multiples raisons : alimentation, sédentarité, facteurs psychologiques et génétiques. Si vous êtes dans cette situation, n’hésitez pas à consulter un médecin nutritionniste ou un gastro-entérologue, afin de trouver la solution adaptée.

 

Le tabagisme

Fumer peut être à l’origine de multiples pathologies et problèmes de santé, dont l’AVC. Le tabagisme multiplie par 2 les risques de le subir. Le tabac entraîne le rétrécissement des artères, multipliant ainsi les risques de formation des caillots sanguins et l’apparition de troubles cardiaques. Autant d’anomalies directement impliquées dans la survenue d’un AVC, qu’il soit ischémique ou hémorragique. Découvrez nos 10 conseils pour arrêter de fumer.

 

L’alcool

Consommer régulièrement de l’alcool, même sans excès, augmente les risques de présenter un AVC hémorragique. En cas d’excès, c’est plutôt l’AVC ischémique qui devient plus menaçant pour la santé, en particulier si vous consommez plus de 30 verres par mois ou que vous êtes adepte du binge drinking, un comportement consistant à boire une grande quantité d’alcool en peu de temps (au moins 6 verres d’alcool par occasion).  

Pour rappel, il est recommandé de ne pas boire plus de 2 verres d’alcool standard (correspondant à 10g d’alcool) par jour, ni plus de 10 verres par semaine. Il est également préférable de ne consommer aucun alcool plusieurs jours dans la semaine.

 

La sédentarité

L’activité physique, même modérée, permet de prévenir un grand nombre de pathologies, qu’elles soient cardiovasculaires, respiratoires, psychologiques, neurologiques, osseuses, ou encore certains cancers. À l’inverse, la sédentarité correspond à une dépense énergétique insuffisante durant l’éveil et serait responsable de 4 à 5 millions de décès dans le monde, d’après l’OMS. 

Pour lutter contre la sédentarité, chaque mouvement compte : il est recommandé d’effectuer une activité physique de votre choix (sport, mais aussi marche, cyclisme, jardinage, bricolage…) pendant 30 minutes au moins 3 fois par semaine et idéalement tous les jours. En fonction de votre situation, il peut être préférable de discuter avec votre médecin de l’activité physique la plus adaptée.

 

L’hypertension artérielle 

Maladie chronique la plus fréquente dans le monde, l’hypertension correspond à l’augmentation anormale de la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. L’hypertension est avérée si : 

  • La pression artérielle systolique est supérieure à 140 mmHg ou 14 cmHg.
  • La pression artérielle diastolique est supérieure à 90 mmHg ou 9 cmHg.

L’hypertension artérielle peut subsister longtemps sans provoquer de symptômes. Souvent, elle reste inexpliquée (et alors qualifiée « d’essentielle ») mais dans certains cas, plusieurs facteurs peuvent la justifier (hygiène de vie ainsi qu’une anomalie du cholestérol sanguin). Un traitement est indispensable pour la contrôler et ainsi éviter au cœur de s’épuiser, car cela peut notamment être à l’origine d’un AVC.

 

Le diabète

Si vous souffrez de diabète et que ce dernier est mal contrôlé, l’excès de glucose dans votre sang peut abîmer la paroi de vos artères, augmentant ainsi les risques de présenter un AVC. 

Maladie chronique également, le diabète se définit par un excès de sucre dans le sang (hyperglycémie), à cause d’une anomalie de sécrétion d’insuline par le pancréas : en cas de diabète de type 1, l’insuline n’est plus du tout sécrétée par le pancréas ; tandis qu’en cas de diabète de type 2 (le plus fréquent), l’insuline est mal utilisée par les cellules de l’organisme. 

 

L’excès de cholestérol

En cas d’alimentation trop grasse, de consommation excessive d’alcool, de sédentarité, de surpoids ou d’obésité, les risques d’augmentation du « mauvais » cholestérol (LDL cholestérol) sont plus importants. Résultat, ce cholestérol s’accumule sur les parois de vos artères, sous forme de dépôts de graisse. Au fil du temps, ces dépôts durcissent jusqu’à former des plaques d’athérome (composées de graisses et calcaires) qui peuvent ralentir voire bloquer la circulation sanguine, en rétrécissant les artères et en favorisant la formation d’un caillot : c’est l’athérosclérose, en grande partie responsable des AVC ischémiques. Dans certains cas, l’AVC peut également survenir si un fragment de plaque se détache et vient obstruer une artère à l’intérieur du cerveau. 

En cas d’excès de cholestérol, une modification de l’alimentation (plus de fibres, moins de viande, fromage, beurre, viennoiseries, pâtisseries, œufs…) et une augmentation du temps d’activité physique sont nécessaires pour prévenir les nombreux risques (dont l’AVC) que cela représente pour la santé.

 

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Mieux comprendre l'AVC