Cancer du testicule ou santé mentale : avec Movember, la santé des hommes à l’honneur

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Un mois de sensibilisation à la santé masculine, c’est l’objectif de Movember, mouvement né par la formation en 2003.  Focus sur le cancer du testicule et la santé mentale masculine, deux des causes phares de Movember.

Movember : une senbilisation aux causes multiples pour la santé des hommes

Santé mentale, prévention du suicide, cancers de la prostate et du testicule sont les grandes causes du du mouvement Movember, né en 2003. Sensibilisation, financements de solutions, recherche scientifique… Les nombreuses actions de la fondation Movember sont déployées au service d’un même objectif : améliorer l’espérance de vie masculine, en diminuant de 25% le nombre d’hommes qui meurent prématurément d’ici 2030.

Cancer du testicule, le plus fréquent chez les jeunes adultes

Le cancer du testicule est particulièrement répandu chez les 15-35 ans et le nombre de patients qui en sont atteints a doublé au cours des quarante dernières années en Europe. Le cancer du testicule prend différentes formes, en fonction du type de cellules à l’origine de la tumeur. Dans 95 % des cas, le cancer se développe dans les gamètes, qui produisent les spermatozoïdes.

Cancer du testicule, quels sont les facteurs de risques ?

Plusieurs facteurs sont à risque d’accroître l’apparition d’un cancer du testicule :

  • La cryptorchidie : une anomalie congénitale définie par la non-descente de l’un des testicules avant l’âge de 6 ans.

  • L’atrophie testiculaire qui peut survenir après avoir contracté les oreillons, à la suite d’un traumatisme ou d’un défaut de migration des spermatozoïdes qui n’aurait pas été corrigé durant l’enfance.

  • Les antécédents familiaux : un père ou un frère ayant été atteint d’un cancer du testicule augmente les chances de le subir à son tour.

  • Un cancer du testicule antérieur.

  • L’environnement : en particulier les polluants chimiques tels que les pesticides et plus largement, les perturbateurs endocriniens. 

Cancer du testicule : pas de symptômes mais de bonnes chances de rémission

Généralement asymptomatique, ce cancer est décelé par le patient lui-même lors d’une autopalpation, suite à l’apparition d’une masse dure située dans l’un des testicules. Mais certains signes associés à la palpation de la grosseur, doivent néanmoins vous alerter : changement de taille du testicule concerné, troubles de la fertilité et, en cas de métastases notamment, des troubles digestifs et la présence de ganglions.

Une fois la masse détectée, différents examens doivent être pratiqués :

  • Un examen clinique par palpation, effectué par le médecin traitant ou urologue.

  • Une échographie des deux testicules.

  • Un bilan sanguin, afin d’évaluer l’évolution de la tumeur.

  • Un bilan d’extension par scanner-thoraco-abdomino-pelvien, pour visualiser l’étendue de la tumeur et d’éventuelles métastases.

Le traitement varie en fonction de l’étendue du cancer et de son stade. Mais dans tous les cas, le testicule touché sera retiré par le biais d’une ablation totale, l’orchidectomie. En fonction de la nature de la tumeur analysée, des séances de chimiothérapie ou de radiothérapie pourront être prescrites, afin de prévenir tout risque de récidive.

Les chances de survie sont bonnes. Elles le sont d’autant plus si, dès l’adolescence, les jeunes hommes prennent l’habitude de s’autopalper régulièrement. Il s’agit du meilleur moyen de dépister le moindre changement anormal de ses testicules, et de prendre rendez-vous avec son médecin traitant au plus tôt.

Santé mentale : alerte à la sous-évaluation chez les hommes !

Environ 75 % des suicides en France sont commis par des hommes, selon l’Observatoire national du suicide. Une surreprésentation qui peut s’expliquer par le caractère encore tabou de la santé mentale des hommes, à la fois pour eux-mêmes et pour la société. Les femmes sont plus nombreuses à oser demander de l’aide, et donc à être prises en charge. En outre, les symptômes d’une dépression peuvent prendre différentes formes chez les hommes, et se révèlent donc plus complexes à diagnostiquer.

Voici quelques signes qui doivent vous alerter sur une souffrance psychologique chez un proche :

  • Il présente des sautes d’humeur, est devenu facilement irritable.

  • Il se désintéresse de certaines activités qui lui plaisaient il n’y pas si longtemps.

  • Vous le sentez anxieux, voire déprimé.

  • Vous constatez que sa consommation d’alcool ou de médicaments a augmenté, ce qui commence à affecter sa vie professionnelle et/ou personnelle.

  • Il mange plus ou moins que d’habitude et semble davantage fatigué, en conséquence.

Pour l’aider, commencez simplement par lui demander comment il se sent, l’écouter sans jugement et sans forcément chercher de solution. Vous pouvez l’encourager en lui faisant plaisir, afin de le guider vers le soin approprié à sa situation, et enfin demander régulièrement de ses nouvelles.