Vous avez des plaques rouges sur le corps : qu’est-ce que c’est ?

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L’apparition de plaques rouges sur le corps est toujours un moment perturbant et parfois désagréable. Causes, symptômes, traitements… Notre dossier.

 

Les différents types de plaques rouges et éruptions cutanées

Les termes de plaques rouges ou d’éruptions cutanées regroupent en réalité des symptômes variables et divers. Certaines plaques rouges se voient par exemple accompagnées de vésicules, de petits boutons, d’autres de démangeaisons ou de brûlures, voire de douleurs… Votre peau autour de ces plaques rouges peut également être sèche, peler (squames) ou former des croûtes. Ces manifestations très diverses ne passent généralement pas inaperçues, en raison des désagréments qu’elles entraînent sur votre confort de vie et même votre confiance en vous. 

 

Plaques rouges sur le corps : quelles causes possibles ?

 

Généralement bénignes, les éruptions cutanées peuvent avoir des origines très différentes.

 

L’allergie, la principale cause de plaques rouges sur la peau

 

A la suite d’une piqûre d’insecte, une morsure d’animal ou encore au contact de certaines plantes, comme les orties ou en cas d’allergie aux pollens, une réaction inflammatoire allergique cutanée peut survenir. Le contact à certains produits esthétiques ou chimiques peut aussi les provoquer. Mais les plaques rouges peuvent également être des symptômes d’allergies alimentaires, en se manifestant après l’ingestion d’un aliment ou d’un médicament. En fonction de la nature de l’allergie, les éruptions cutanées peuvent se déclarer très rapidement ou au bout de plusieurs jours.

 

L’allergie correspond à une hypersensibilité de l’organisme à l’une ou plusieurs de ces substances, nommées allergènes. Au contact d’un allergène, votre système immunitaire y est sensibilisé et réagit, notamment sous forme d’éruptions cutanées, ou plaques rouges. On estime qu’entre 25 et 30% des Français souffrent d’une allergie, un chiffre qui ne cesse d’augmenter, sous l’effet sans doute de certains facteurs environnementaux. 

 

Plaques rouges : et si c’était de l’eczéma ? 

 

Dans le cas de l’eczéma, des démangeaisons sont également présentes, en plus d’une peau sèche et/ou gonflée autour des plaques. Les autres symptômes diffèrent en fonction du type d’eczéma : 

  • L’eczéma atopique, d’origine génétique, est une maladie chronique. A cause d’un dysfonctionnement au niveau cellulaire, la peau se montre plus réactive face à l’environnement. En cas d’eczéma atopique, les plaques rouges évoluent généralement en formant des croûtes, en pelant ou en s’épaississant.

  • L’eczéma de contact ou allergique. Comme son nom l’indique, celui-ci se manifeste après un contact entre la peau et une substance à risque d’allergie ou d’irritation. Les plaques rouges apparaissent donc à l’endroit du contact en question. Et évoluent en devenant suintantes.

Quand une infection est à l’origine de plaques rouges sur le corps

 

Des infections plus ou moins courantes peuvent provoquer l’apparition de plaques rouges sur la peau.

 

Les infections virales qui provoquent des éruptions cutanées

 

  • L’herpès, sous deux formes : l’herpès orofacial ou labial (généralement situé dans ou autour de la bouche sous forme de boutons de fièvre) et l’herpès génital, transmis par contact sexuel. Dans les deux cas, il s’agit d’un virus très contagieux. D’abord asymptomatique, l’herpès peut provoquer, au fil des poussées, des lésions qui deviennent douloureuses. Celles-ci peuvent s’accompagner de douleurs, de fièvre et de courbatures.

  • La rougeole est également très contagieuse et peut être grave, quel que soit l’âge. Ses principaux symptômes : forte fièvre, toux, rhinopharyngite, conjonctivite et éruption cutanée sur le visage d’abord, puis sur tout le corps. C’est pourquoi le vaccin contre la rougeole (ROR : rougeole, oreillons, rubéole) est obligatoire depuis le 1er janvier 2018, avec une première injection à réaliser à 12 mois.

  • La varicelle. Cette maladie infantile par excellence apparaît d’abord sur le torse puis sur l’ensemble du corps, sous forme de boutons qui peuvent évoluer en pustules et se résorbent sous forme de croûtes. Le même virus peut également provoquer jusqu’à l’âge adulte un zona, reconnaissable par les vésicules regroupées en plaques rouges qu’il entraîne (souvent sur un seul côté du corps). Ces plaques, comme la varicelle, finissent par se transformer en croûtes.  

 

Les infections bactériennes qui provoquent des éruptions cutanées

 

Plusieurs types d’infections bactériennes peuvent provoquer l’apparition de plaques rouges sur le corps :

 

  • Les abcès superficiels cutanés. Ils se forment lorsqu’une infection bactérienne n’est pas traitée à temps. Une accumulation de pus se forme dans une cavité de la peau, qui est rouge autour, mais aussi gonflée, chaude et douloureuse. L’abcès peut également s’accompagner de fièvre.  

  • L’impétigo. Les plaques qu’il provoque sont de forme bulleuse ou croûteuse jaunâtres, entourées de rouge. Elles se forment d’abord autour des orifices (nez, bouche, anus) avant de rapidement s’étendre. Très contagieux, l’impétigo survient le plus souvent l’été et chez les enfants. Il se forme sur une peau saine ou à partir d’une plaie, d’une piqûre d’insecte ou d’une brûlure ayant été grattée.

 

Des champignons à l’origine de plaques rouges sur le corps

 

Des infections fongiques, causées par un champignon microscopique, peuvent entraîner l’apparition de plaques rouges. C’est le cas de la teigne, une infection des follicules pileux à la base des poils et de la peau du cuir chevelu. Bénigne mais contagieuse, la forme la plus courante de teigne entraîne la formation de plaques rouges de forme arrondie qui s’accompagnent de démangeaisons.

 

Enfin, les champignons ou levures Candida entraînent différentes candidoses pouvant toucher la peau, mais aussi se disséminer au sein de l’organisme et toucher un organe. Par exemple, le muguet est une candidose que l’on rencontre fréquemment chez les nouveau-nés. Les candidoses sont favorisées par une modification de la composition de la peau en lien avec son pH, son hydratation, son environnement microbien… en plus d’une plus grande sensibilité génétique pour les formes chroniques. 

 

Les maladies auto-immunes qui provoquent des éruptions cutanées

 

La plus fréquente est le psoriasis, une maladie chronique qui se caractérise par l’apparition de plaques rouges et de squames sur certaines zones du corps en particulier, comme les coudes, les genoux, le visage ou encore le cuir chevelu. 

 

Autre maladie chronique auto-immune de la peau : le lupus érythémateux disséminé, également appelé lupus érythémateux systémique ou encore lupus systémique. Plusieurs organes sont atteints par cette pathologie, dont l’un des principaux symptômes est une éruption cutanée sur le visage, jusqu’à former une sorte de masque. Une fièvre modérée mais prolongée, une grande fatigue et un manque d’appétit l’accompagnent. Le lupus se définit par une réaction anormale du système immunitaire qui produit des anticorps contre lui-même. Plus fréquent chez les femmes, des facteurs hormonaux, génétiques et environnementaux peuvent expliquer sa survenue. 

 

Plaques rouges sur le corps : un coup de soleil ?

 

Après une exposition prolongée sans protection solaire suffisante, il est courant d’attraper un coup de soleil : les zones de votre peau qui ont été exposées aux rayons deviennent rouges, donnent l’impression de « chauffer » et en cas de coup de soleil plus prononcé, des plaques rouges peuvent également se former, accompagnées de démangeaisons et de sensations de brûlures, puis de squames lorsque l’inflammation est moins intense.

Si le coup de soleil s’attrape après une exposition prolongée et non protégée, l’allergie au soleil ou lucite peut se manifester même après une courte exposition, malgré le bronzage, voire en hiver par une éruption cutanée comparable à de l’urticaire (on parle d’ailleurs d’urticaire solaire), ou sous forme de boutons.

 

Plaques rouges sur le corps : comment les soigner ?

 

Votre médecin doit déterminer l’origine de cette éruption cutanée avant de pouvoir la soigner. Dans tous les cas, avant de connaître la cause, évitez de vous gratter si ces plaques s’accompagnent de démangeaisons. 

 

Un diagnostic en plusieurs formes

 

En fonction des symptômes et de leur historique à relater à votre médecin, ce dernier peut juger pertinent de vérifier si votre éruption cutanée est liée à une allergie. Pour le vérifier, il commence par vous poser de nombreuses questions sur vos antécédents familiaux et médicaux, puis va mettre votre peau en contact avec un certain nombre de substances allergènes qu’il suspecte. En fonction de vos réactions cutanées, au bout d’un quart d’heure environ, votre médecin sera capable de déterminer s’il s’agit bien d’une allergie. 

 

Autres examens possibles pour établir un diagnostic : une biopsie (un prélèvement d’une petite partie de peau touchée par l’éruption cutanée) qui pourra indiquer s’il s’agit d’une infection bactérienne ou fongique ; ou encore une prise de sang, en cas de suspicion de maladie auto-immune.

 

Le traitement des éruptions cutanées

 

Une fois la cause identifiée, votre médecin vous prescrira le traitement adapté. Deux principaux types traitements sont possibles, parfois complémentaires : 

 

Les crèmes ou traitements topiques

 

Crèmes, pommades, lotions (à base de corticoïdes, d’analgésiques, d’antihistaminiques, notamment) … Le choix du produit et de sa composition diffère en fonction du diagnostic. Dans tous les cas, ces traitements ont pour principal objectif de réduire et soulager l’inflammation locale dont vous souffrez, ainsi que les démangeaisons, brûlures ou douleurs qui peuvent les accompagner. 

Suivez bien la posologie indiquée par votre médecin, avec les bons dosages : ces produits sont généralement à appliquer plusieurs fois par jour, délicatement, sur une peau préalablement nettoyée.  

 

Les traitements oraux

 

Généralement prescrits en complément d’une crème, les traitements oraux varient également en fonction de la cause des éruptions cutanées : 

 

  • Comprimés à base de corticostéroïdes ;
  • Ou d’antifongiques, en cas d’infection par un champignon microscopique ;
  • D’antihistaminiques en cas d’allergie, essentiellement ;
  • A base d’analgésiques et antiviraux, notamment en cas d’infection virale ;
  • Des antibiotiques s’il s’agit d’une infection bactérienne.

 

Dans ce cas encore, respectez scrupuleusement les dosages prescrits par votre médecin, ainsi que la durée du traitement.

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