Le rituel du soir : comment endormir bébé ?

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Moment important de la journée d’un bébé, la routine d’endormissement le soir va lui permettre, tout en le rassurant, d’intégrer l’alternance jour/nuit et de comprendre l’importance du sommeil.

 

L’importance du rituel du soir avec votre bébé pour créer un cadre

 

L’apprentissage du coucher chez le bébé

Se coucher tous les soirs calmement est une habitude à apprendre. Dans ce sens, le rituel du coucher crée un cadre immuable qui va donner à votre enfant des repères sur lesquels construire son rythme de sommeil. Par exemple, en le couchant toujours dans sa chambre, il va intégrer que sa chambre est un lieu qui lui appartient, dans lequel il peut être au calme. Elle va peu à peu devenir le lieu de quiétude idéal pour dormir la nuit. Pour cette raison, il vaut mieux différencier le lieu du sommeil nocturne et celui de la sieste. Autre élément d’apprentissage, si vous le mettez au lit dès qu’il baille, frotte ses yeux ou change d’humeur, il va intégrer que ce sont des signes de fatigue.

 

Un rituel identique chaque soir

Tout petit, et en l’absence de cododo (qui n’est préconisé que jusqu’à 6 mois), un enfant redoute souvent le moment d’aller se coucher : pour lui, il est synonyme d’une séparation d’avec ses parents. Pour être rassurant, le rituel du soir doit être une routine au bout duquel, au petit matin, l’enfant apaisé va retrouver son père ou sa mère. Il doit donc être immuable tous les soirs, même les jours où vous êtes un peu plus fatigué ou plus pressé. Au fur et à mesure, grâce à la répétition des mêmes moments de complicité, il ressentira un sentiment de sécurité qui l’aidera à dormir. Dans tous les cas, le rituel du soir ne doit pas excéder vingt minutes la première année et il ne faudra pas attendre que votre bébé dorme pour sortir de la chambre afin qu’il apprenne à s’endormir seul et à ne pas se sentir perdu en cas de réveils nocturnes.

 

Idées d’éléments à intégrer à votre rituel du soir

 

Créer un moment de détente

Le rituel du soir est un moment de détente qui ne commence pas nécessairement dans la chambre : il peut débuter avant, avec le bain. Le simple fait d’être immergé dans l’eau permettra en effet à votre enfant de relâcher les tensions accumulées pendant la journée. Le mettre en pyjama, fermer les volets et installer votre enfant dans le lit avec sa veilleuse et son doudou font aussi partie du rituel. S’il est préférable d’éviter les excitations (comme des chatouilles), faire sourire votre enfant est un bon moyen de diminuer la tension. À vous de trouver le juste milieu.

 

Chanter des berceuses pour l’aider à dormir

Pour votre enfant, votre voix est importante. Il la reconnaît. Elle le rassure. Pour cette raison, il est important de lui parler, voire de fredonner ou chanter une berceuse ou une chanson calme. Inutile, toutefois, d’avoir un répertoire trop large : l’objectif est de l’apaiser et de le rassurer avant le coucher et, pour cela, le même air tous les soirs est l’idéal. 

 

Raconter une histoire pour l’endormir

Même s’il est tout petit, vous pouvez lui raconter une histoire, sans vous appuyer sur un livre. Votre bébé ne saisira pas forcément le sens de ce que vous lui raconterez, mais la musicalité de la langue opérera de la même façon qu’une chanson. Et, de la même manière, il n’est pas forcément intéressant de changer de livre tous les soirs, l’important étant de le rassurer.

 

Un rituel du soir et un sommeil qui vont évoluer avec le temps 

 

Les étapes importantes de la construction du sommeil

Si, pour certains parents, le sommeil de bébé n’est pas un problème, il est souvent un sujet épineux entre 3 et 12 mois. À cela s’ajoute souvent l’angoisse de séparation au huitième mois qui transforme l’endormissement en une rude épreuve au cours de laquelle votre enfant va lutter contre le sommeil et pleurer pour ne pas rester seul. Pendant cette période, le rituel du soir mis en place au moment du coucher aura toute son importance : il rend le coucher prévisible et, donc, rassurant. C’est le meilleur moyen pour permettre à votre enfant d’appréhender la séparation de la nuit.

 

Commencer peu à peu à interagir avec l’enfant

Lorsque votre enfant grandit, le rituel du coucher doit évoluer avec lui. De vingt minutes, il peut passer à trente minutes, sans toutefois excéder ce temps pour ne pas gêner son endormissement. Dire bonne nuit à toutes les personnes de la famille, aux peluches, aux jouets, au jour qui s’en va, permet de clôturer la journée dans l’esprit de l’enfant. Le bain pourra désormais être pris avant le dîner et être remplacé par la lecture d’histoires (rassurantes) dans un endroit calme sous une lumière tamisée. Il pourra même feuilleter un peu le livre tout seul avant l’extinction des lumières. Dès que votre enfant commence à bien parler, vous pouvez aussi l’inciter à vous raconter sa journée : ce qu’il a aimé, ce qui l’a chagriné, ce qu’il aurait voulu. Il pourra ainsi mettre des mots sur les émotions vécues pendant la journée, décharger son cerveau, apaiser les tensions et s’endormir plus sereinement.

 

Bien évidemment, et quel que soit le rituel, il ne faut pas oublier de lui souhaiter bonne nuit avant d’éteindre la lumière, de sortir de la chambre et de brancher le babyphone. Et, une fois que c’est fait, il est bon de ne pas réitérer les câlins ou les bisous, même s’il le demande : le rituel du soir se termine et ne se recommence pas.